RDC: Mines du Katanga: Réaction le gouvernement congolais sur le rapport d’Amnesty international
Au cours de sa conférence de presse tenue le samedi 22 juin 2013, Lambert Mende Omalanga, ministre des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, est revenu sur le rapport accablant d’Amnesty International sur les conditions de travail des mineurs artisanaux (creuseurs) maltraités, mal payés et soumis à des règles iniques par les entreprises minières chinoises dans la province du Katanga. L’on se rend tout de suite compte que l’Exécutif congolais n’a pas du tout nié les faits décris dans le rapport de cette ONG internationale qui soutient même que les autorités congolaises ne font rien pour empêcher ces compagnies minières et les marchands de bafouer les droits fondamentaux de la personne. « La première chose à dire à cet égard est que le Gouvernement qui a pris acte de ces graves accusations est préoccupé par la situation des mineurs telle qu’elle ressort de ce rapport », a indiqué le Porte-parole du Gouvernement à la conférence de presse.
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement
Cependant, Lambert Mende a rebondi autrement par rapport à ce rapport, tentant d’attirer l’attention de l’opinion en lançant ce quid d’un expert de la division des mines de la province du Katanga : « Comment expliquer que de toutes les entreprises minières qui écument le Katanga, seules les entreprises chinoises sont accusées au sujet des problèmes rencontrés par les creuseurs artisanaux ? ».
Pour le ministre des Médias, « les entreprises minières installées au Katanga appartiennent en effet à une trentaine de nationalités différentes. Aucune d’elles n’offre à ses employés et clients des conditions différentes des compagnies chinoises. Rien ne justifie donc l’acharnement sur la seule Chine à cet égard. Surtout que cet élan de solidarité exprimée aujourd’hui par Amnesty International ne s’est pas observé pendant que ceux-ci vivaient des situations bien pires avant et après l’indépendance ».
Lambert Mende a littéralement supputé en ces termes : « Tout porte à croire que les multiples pressions exercées sur le président Joseph Kabila pour l’amener à revoir à la baisse le volume des engagements commerciaux et industriels entre la RDC et la Chine ayant fait long feu, des groupes d’intérêts recourent vraisemblablement à des ONG internationales comme Amnesty International qui semble avoir décidé de mettre sur la balance sa crédibilité. C’est dommage car c’est là un cas de concurrence déloyale qui n’est pas dû au hasard au moment où notre pays est redevenu le 1er producteur mondial de cobalt ».
Martin M.
un peu pres le genre d’idee que je me fesait sur le sujet, merci beaucoup pour ce bon article