La RDC avant-dernière sur l’indice Mo Ibrahim et top des pays corrompus selon Maplecroft
Matata Ponyo, premier ministre de la RDC
L’indice annuel Mo Ibrahim (du nom milliardaire et philanthrope anglo-soudanais (66 ans) spécialisé dans l’analyse des performances de gouvernance en Afrique, notamment, en politique de sécurité, économie, droits de l’homme et santé vient d’être publié. L’on note toute de suite un classement très défavorable de la République démocratique du Congo positionné à l’avant dernière place, encastrée entre la République Centrafricaine et la Somalie, sur le plan de la sécurité, de respect de droits, de développement et d’infrastructure.
Les pays qui tiennent le haut du pavé de l’indice en 2013 en Afrique sont Maurice, le Botswana, le Cap-Vert, l’Afrique du Sud, la Namibie, le Ghana et la Tunisie. Le Sénégal se retrouve à une bonne et honorable 10e position, le Bénin à la 13e place et le Rwanda à la 15e. Puis, le groupe suivant est constitué du Burkina Faso (23e), le Gabon (24e), l’Algérie (25e), le Mali (27e) et le Niger (28e). Enfin, le dernier groupe, avec le Cameroun (35e), le Togo (36e), le Burundi (40e), la Guinée (42e), le Congo Brazzaville (43e), la Côte d’Ivoire (44e), le Tchad (48e) et la Centrafrique (49e). La RDC pointe donc à l’avant-dernière position, 51e place, juste devant la Somalie qui est le dernier pays positionné su l’indice Mo Ibrahim mis à jour le 14 octobre 2013.
Autre un ce positionnement en dessous de la moyenne sur cet indice spécialisé dans l’analyse de gouvernance en Afrique, la RDC a été placée en tête de pays les plus corrompus du monde, ex aequo avec la Somalie, par Maplecroft corruption Rist Index. Selon Trevor Slack, expert analyste de la corruption de Maplecroft, les scandales progressent dans les principaux marchés de croissance et la corruption reste l’un des plus importants risques dont font face les entreprises.
Ces classements catastrophiques de la RDC rejoignent quelque peu la cotation Moody’s Investors Service qui avait attribué la note B3 au pays. Moody’s avait fait le constat de la fragilité de l’économie et du très faible niveau du revenu par habitant (même s’il y a une perspective économique solide), d’une très grande précarité institutionnelle (malgré une amélioration des indicateurs ces dix dernières années), de la faiblesse des paramètres budgétaires (en dépit d’une remise de la dette multilatérale en 2010) ; cette société spécialisé dans les cotations financières avait noté que la RDC reste vulnérable aux risques économico-politiques dus aux réserves budgétaires et de change limitées, de fortes disparités économiques régionales, et l’instabilité résurgente dans l’est du pays.
Martin E.(Copyrights©2013 Top Africa)