RDC: Kinshasa : une vive polémique autour de l’installation des caméras de surveillance dans les artères
Photos : les caméras, à Matete, au rond-point Mongo, et à Lemba/Sous-région (Crédit photo Top Africa Magazine)
La société de communication Huawei pose, depuis le mois de décembre, des caméras dans les différentes artères de la capitale congolaise. Et l’installation de ces dispositifs est à la base d’une vive polémique née du manque de la vraie et officielle information.
Alors que ni la société qui pose ces caméras moins encore l’autorité ne veut donner les informations sur les motivations qui ont milité à la pose de ces dispositifs sur certaines avenues de la ville-province de Kinshasa, la population commence à supputer.
Pour les uns, en effet, ces caméras de surveillance constituent un dispositif sécuritaire, comme il en existe sous d’autres cieux, pour veiller notamment à la circulation routière et aux autres aspects. Pour d’autres, par contre, qui lient cette installation à la situation politique du pays, ces caméras sont placées en vue de prendre les images lors des éventuelles manifestations.
La rétention de l’information laisse la place à la rumeur
Cette polémique remet sur la sellette la rétention volontaire de l’information qui caractérise la gestion de la chose publique en RDC. Au Congo, en effet, tout est top secret, tout est stratégique. C’est dans cette optique qu’on ne pouvait pas, à un certain moment de l’histoire du pays, se faire photographier sur un pont voire sur une rivière. L’aéroport et les camps militaires étaient, eux, considérés comme des endroits hautement stratégiques. Mais, actuellement, avec une décision de l’autorité, on peut prendre les photos de n’importe quel endroit sauf, des sites militaires.
Malgré toutes ces dispositions légales ou de fait, la circulation de l’information souffre encore de ces tares de telle sorte que les sources ne livrent pas facilement les informations. Cette polémique autour de ces caméras rentre donc dans ce cadre.
Risques de destruction
Ceux qui pensent que ces caméras sont un instrument du pouvoir pour contrôler la situation des manifestations éventuelles et prendre les images des acteurs, menacent de détruire ces équipements. C’est donc ce danger qui courent sur ces caméras qui, on en est sûr, ont couté de l’argent au pays. Parmi ceux qui pensent que ces caméras visent à contrôler les mouvements des populations, il y en a également ceux qui pensent les utiliser pour transmettre leurs messages ou leurs revendications aux autorités. « Comme les services ne savent pas dire la vérité aux autorités, la mise en service de ces caméras nous permettra de leur parler directement », pensent-ils.
En attendant, plusieurs artères de la ville sont déjà équipées en ces matériels polémogènes pour l’instant. Plusieurs personnes continuent à penser que des informations claires sur ces équipements seront données, même d’une manière officieuse.
Par Lucien Dianzenza
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