Assassinat de Lumumba : l’UDPS nie la participation d’Etienne Tshisekedi

Patrice Emery Lumumba arrêté

Le parti se réfère notamment aux conclusions de la Conférence nationale souveraine, qui avait également été saisi de cette affaire.

Un communiqué de l’Union pour la démocratie et le progrès social sur la situation politique au pays s’est notamment penché sur la plainte à charge d’Etienne Tshisekedi, dans l’assassinat du premier ministre Patrice Emery Lumumba.

Dans ce document, l’UDPS a noté qu’au moment de ces faits, le leder maximo était encore étudiant à l’Université Lovanium et n’était que vice-ministre à la Justice. C’est plutôt le prof Marcel Lihau qui chapeautait, à l’époque, ce portefeuille.

Etienne Tshisekedi

Associer l’adjoint et écarter le titulaire

Dans cette réaction, l’UDPS s’est posé la question de savoir comment les commanditaires et exécutants de cette besogne pouvaient-ils associer l’adjoint et écarter le titulaire dans une matière aussi délicate et importante sur la vie de la nation. Le signataire de ce document, le porte-parole de ce parti, Joseph Kapika, a argumenté sa réaction en s’appuyant sur des résolutions de la commission des assassinats de la Conférence nationale souveraine (CNS), qui avait également été saisie de l’affaire.

A l’en croire, cette commission, après avoir entendu toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans cette affaire avait conclu à un non lieu, en ce qui concerne Etienne Tshisekedi. Pour lui, cette commission avait noté que « Tshisekedi était trop gamin pour être associé à une décision aussi importante ». Joseph Kapika a ici recommandé de consulter les archives de la CNS et d’autres personnalités de l’époque, qui sont encore en vie aujourd’hui.

Pour le porte-parole de l’UDPS, l’histoire se répète. A l’en croire, si à la CNS, les auteurs de ces allégations voulaient barrer à Etienne Tshisekedi la route de la primature, actuellement ceux qui ressuscitent cette affaire tiennent à lui barrer le chemin du Palais de la nation.

On rappelle qu’Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS sera poursuivi au pénal, à la Cour d’appel de la Gombe, dans l’affaire de l’assassinat de Patrice Emery Lumumba.

Des sources concordantes notent que l’ouverture du procès est prévue en novembre prochain. Sur base d’un jugement prononcé par un tribunal belge, le collectif des avocats de la famille Lumumba a écrit au Président de la République pour le tenir informé de l’action contre Tshisekedi, Justin-Marie Bomboko et Kalonji Mulopwe.

Etienne Tshisekedi et Joseph-Désiré Mobutu

La greffe de la cour citée à Kinshasa a noté, dans l’entre-temps, que la cour d’appel avait été saisie par citation directe, l’affaire avait déjà été enrôlée, et ne reste que la saisine à l’endroit des personnes mises en cause.

Déjà, il a été noté que l’huissier de la justice, qui avait été mandaté pour déposé l’exploit chez Etienne Tshisekedi a eu à en découdre avec les partisans et autres parlementaires débout qui « jonchent » les alentours de la rue Pétunias, à Limete. Selon des informations difficiles à vérifier, cet agent de l’Etat avait été soumis à la lecture et la traduction de son document en Lingala. A l’entente du contenu, la foule se serait ruée sur lui. Il aurait reçu des coups de partout jusqu’à se retrouver dénudé.

LDM