RDC: Dialogue : la Cénco prévient et fait pression

Pour les Evêques qui mènent la mission des bons offices auprès de la classe politique congolaise en vue de trouver un compromis dans la gestion de la période spéciale menant à l’organisation des élections apaisées, les travaux en cours au centre interdiocésain ne devront pas dépassé la date du 21 janvier.

De la bouche du Président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco), Mgr Marcel Utembi, il a été prévenu aux participants à la plénière du mercredi 18 janvier 2016 que les princes de l’Eglise catholique ne pourront plus poursuivre ces bons offices au-delà du 21 janvier 2017.

Dans cette perspective, il est attendu de la sous-commission de répartition des postes ministériels de poursuivre les discussions et de présenter les conclusions à la plénière du vendredi 20 décembre à 16 heures.

Blocage sur blocage

Il est noté que deux principaux points continuent à diviser les deux camps. Dans son entendement du compromis du 31 décembre 2016, l’Opposition s’attend à choisir un Premier ministre, non conflictuel, dont le nom sera soumis au Président de la République pour nomination alors que la Majorité veut voir l’autre partie présenter un panel de noms dans lequel le Chef de l’Etat va choisir la personne à nommer au poste de Premier ministre.

Le second point d’achoppement est la gestion des ministères dits de souveraineté. Pour la Majorité la constitution donne la prérogative de la gestion de ces ministères dans le groupe desquels on compte l’Intérieur, la Défense nationale, les Affaires étrangères, etc., au seul Chef de l’Etat alors que pour l’Opposition, qui évoque certaines dispositions de la Constitution et le compromis du 31 décembre, ces domaines devront être cogérés par le Chef de l’Etat et le Gouvernement, donc le Premier ministre. Pour la Majorité, ces ministères ne doivent pas subir le partage ; position réfutée par l’Opposition.

Ces positions des uns et des autres dénotent d’une volonté manifestent de blocage de la situation que le peuple congolais vit depuis le début de ces discussions directes sous les auspices des Evêques catholiques. Ce qui conduit à imprimer une crainte dans le chef de la population quant à l’issue de cette période quant on sait que personne n’est disposé à faire des cadeaux à l’autre et que les deux camps s’observeront mutuellement tout en cherchant à se mettre les bâtons entre les roues pour prouver l’incapacité de l’autre à gérer afin de le disqualifier lors des élections attendues à la fin de cette période.

Mais, une opinion pense que la Majorité, en évoquant certaines dispositions, hésitent à laisser l’Opposition entrer dans une sphère qui lui permettra de se rendre compte de la gestion passée de la chose publique. Cette opinion soutient donc que de son côté, l’Opposition tient à voir clair et à affûter ses armes pour bien couler la Majorité actuelle. Mais, dans tout cela, où est la part du peuple ?, continue-t-on à se demander.

Par Lucien Dianzenza

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