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Le VIH/SIDA: est-il possible de réduire sa menace sur la population congolaise?
By admin On 28 mar, 2013 At 09:03 | Categorized As Santé | With 0 Comments
SANTE
Dr Jérémie Muwonga Masidi, John Bukasa
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Le SIDA, Syndrome d’Immuno Déficience Acquise, sévit dans le monde depuis les années 80. Près de 20 ans après la découverte du VIH – Virus d’Immunodéficience Humaine- virus qui en est responsable, le SIDA continue de sévir. Aucun médicament spécifique ni un vaccin efficace, capable de prévenir la maladie, n’ont été mis au point. Les statistiques, entendez informations chiffrées sur les implications de la maladie sur les hommes, leur vie et leur devenir, sont toujours galopantes et très alarmantes notamment pour les populations des pays Subsahariens dont la RDC. Et pourtant en RDC, comme ailleurs du reste, si la volonté y est et que tout le monde s’implique résolument dans la lutte, de la communauté aux plus hauts responsables du pays, l’on peut réduire la menace du VIH/SIDA et avoir un certain espoir.

La République Démocratique du Congo, RDC, alors Zaïre, fut l’un des premiers pays au monde à reconnaître la présence du nouveau phénomène sur son territoire et à ouvrir largement ses portes à la recherche sur le fléau. Ainsi, à coté de leurs collègues Américains et Belges, les chercheurs Congolais ont largement contribué à la compréhension du problème notamment dans ses manifestations cliniques, les différents modes de transmission du virus et la nature des lésions qui sont provoquées au niveau des différents organes du corps. Avec la succession des pillages et des guerres, et la primauté des intérêts individuels inavoués sur ceux de la communauté, la RDC a perdu tout le bénéfice de ces recherches et a ainsi pataugé pendant près de 15 ans.

Et pourtant la RDC paraît être un cas particulier. En effet, vers les années 1990-1995, la prévalence du VHI/SIDA en RDC, nombre de personnes infectées par le virus par rapport à la population générale du pays, était autour de 5%. Entre temps, certains pays qui lui sont voisins particulièrement à l’Est et au Sud, avaient une prévalence allant de 14 à près de 45%. Curieusement, pendant que dans ces pays voisins le sous-type C du VIH 1 était le plus retrouvé en circulation, en RDC circulaient et circulent presque tous les sous-types du VIH 1 à l’exception du B qui est plutôt commun en Europe et en Amérique.

En 1991 et 1993, les Pillages ainsi que plus tard les événements au campus universitaire de Lubumbashi avaient entraîné la rupture de la coopération bilatérale et internationale et le départ des expatriés dont les chercheurs qui travaillaient avec les chercheurs congolais. Tandis que la guerre au Rwanda, au Burundi et en Ouganda avait, elle, entraîné l’entrée massive en des réfugiés en RDC. Aucune mesure d’encadrement n’était prise pour cette population venue des pays à haute prévalence et habitant les camps mais de toutes les façons mixée avec la population congolaise.

Peu après la guerre chez les voisins, la RDC elle-même connaît une succession des guerres avec comme implications: déplacement massif des populations, promiscuité, paupérisation et vulnérabilité. Aussi se retrouvent en RDC des armées invitées et non invitées venues toutes des pays réputés avoir une prévalence élevée du VIH/SIDA et particulièrement dans la population militaire. Le «cocktail» est bien prêt pour une explosion du VIH/SIDA en RDC.

Pas encore car la surveillance épidémiologique effectuée en 2003 et 2004 par Le PNLS, Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA et Infections Sexuellement Transmissibles en RDC, a montré une prévalence du VIH/SIDA autour de 5% dans la population générale. Miracle? Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cette ¨apparente¨ stabilité. Peut être que la RDC est un cas particulier qui aurait la clé de la solution. En attendant de prouver ceci ou cela, il y a lieu d’exploiter des concrètes mesures qui ont fait des preuves ailleurs notamment en Europe et en Amérique. Parmi celles-ci, il y a :

1. La dédramatisation du VIH/SIDA:

 

Dans la société congolaise, le VIH/SIDA a encore cette connotation sexuelle et honteuse. Jusqu’à ce jour, le VIH/SIDA reste encore un tabou en famille et dans la communauté comme dans beaucoup d’églises. Dans la communauté, le SIDA est toujours vécu comme un vrai drame. La personne infectée est regardée comme un condamné à mort. Elle est souvent abandonnée ou s’isole, culpabilisée ou se culpabilisant. Il est donc plus que temps pour dédramatiser le SIDA. Les parents, les éducateurs, les prêtres et pasteurs, les mass média, les chefs coutumiers, les vedettes du sport et de la chanson, les autorités à tous les niveaux doivent tous contribuer à dédramatiser le VIH/SIDA. Ils doivent suffisamment s’informer pour en discuter sans voile ni préjugé, de manière claire et précise.

2- Le renforcement du Conseil et Dépistage Volontaire (CDV):

Le CDV sert de porte d’entrée à la prévention et au traitement. Il offre un cadre confiant aux personnes intéressées pour avoir des amples informations et connaître leur statut. Il permet d’adopter un comportement conséquent par rapport à la prévention et/ou au traitement selon le cas. Un centre de CDV du PNLS existe au Pavillon 11 de l’hôpital général. AMO Congo, les services médicaux de l’Armée du Salut et de l’archidiocèse de Kinshasa ont aussi des centres qui organisent des activités de CDV à Kinshasa. Certains centres sont opérationnels en provinces. Mais cette activité essentielle doit être vulgarisée et amenée le plus près possible de l’utilisateur avec possibilité de se faire tester et avoir le résultat le plus tôt possible. Les organisations communautaires qui ont déjà des activités d’encadrement social, psychologique et ou spirituelle, peuvent avec le concours du PNLS, organiser le CDV sans beaucoup de difficultés et des frais.

3- La promotion de la sexualité responsable:

 

La sexualité est aussi un tabou dans notre société. Et pourtant tout le monde sait ce que tout le monde fait, mais personne n’ose en parler, personne n’ose en discuter ouvertement. C’est en fin de compte la politique de l’autruche. La contamination par voie sexuelle étant le mode de transmission du VIH le plus important en Afrique SubSaharienne comme en RDC, l’abstinence, la fidélité mutuelle entre partenaires connaissant leur statut négatif, les rapports sexuels protégés dans tous les autres cas doivent être le leitmotiv des communications de tous les jours et de toutes les personnes ayant une parcelle d’autorité politique, religieuse, éducative, informationnelle, sportive…

4- La sécurité des transfusions et des injections:

La transfusion et surtout les injections sont très prisées par la population congolaise. Elles sont parfois prescrites quand elles ne sont vraiment pas nécessaires, parfois même à la demande. ¨Après tout ça paye¨. La transfusion et les injections quand elles sont inutiles, elles sont plus nocives que bénéfiques même si ceci n’apparaît pas de prime abord. A ce propos, la population doit être éduquée et les médecins et professionnels de santé sensibilisés davantage.

En plus, une attention particulière doit être accordée à l’utilisation correcte du matériel à usage unique et la stérilisation du matériel tranchant et piquant à usage multiple.

5- La prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME):

Toute personne qui en a l’âge, a le droit de procréer. Mais il est important pour toute femme qui veut concevoir de connaître son statut par rapport au VIH et le risque par rapport au bébé. Ainsi elle pourra soit éviter la grossesse soit prendre certaines dispositions pour réduire le risque de contamination de son bébé. Il est donc du devoir des autorités politiques et sanitaires, de renforcer les activités de PTME et de les amener le plus près possible des utilisateurs.

6- Le traitement des Infections Sexuellement Transmissibles (ISTs):

 

La prise en charge correcte des ISTs contribue à la prévention des ISTs et de l’infection par le VIH. Ainsi la population doit être informée davantage à ce propos et avoir accès au traitement correct des ISTs. Les centres spécialisés comme ceux de Matonge et de Victoire sont très importants mais il faut décentraliser cette activité et l’amener dans tous les centres de référence au niveau des Zones de santé pour permettre une prise en charge rapprochée répondant aux normes.

7- Le traitement des personnes infectées:

 

Le traitement aux anti-rétroviraux, ARV, actuellement en vigueur dans beaucoup de pays, permet de réduire la charge virale et donc l’infectiosité des personnes infectées. Ainsi, le traitement des ¨cas¨ contribue à la prévention des nouvelles infections. Mais les personnes sous traitement doivent être éduquées pour que le fait d’être sous traitement ne soit pas une raison de non respect des mesures de prévention conventionnelles et de protection des autres.

La prise en charge des affections opportunistes doit aussi être correctement assurée. Elle contribue à l’amélioration de la vie des personnes atteintes et à la dédramatisation de la maladie.

8- La promotion de la recherche:

 

La promotion de la recherche a permis la compréhension de certains aspects de l’infection et l’adoption des mesures conséquentes de prévention et/ou de prise en charge. Beaucoup d’autres points demeurent encore flous et attendent d’être élucidés pour mieux assurer la prévention et certainement la prise en charge.

Aussi le VIH/SIDA étant devenu un problème de société, la recherche est devenue plus que médicale et intéresse aussi bien d’autres domaines de la vie : socio-anthropologie, économie, communication, éducation, politique, bio terrorisme…

En 20 ans de lutte contre le VIH/SIDA, Il est juste de dire que beaucoup d’efforts ont été faits pour réduire la menace du VIH/SIDA sur la population congolaise. Mais beaucoup reste encore à faire. Avec quelques moyens, de la bonne volonté et la détermination, et l’implication de tous, communautés et leaders dans tous les domaines à tous les niveaux, la menace du VIH/SIDA sur la population congolaise peut être réduite, d’autant plus que la nature paraît déjà y donner sa contribution.

Références: BCC/ SIDA (RDC), OMS, PNLS, OMS-AFRO, etc.…

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