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LA FORCE INTERNATIONALE NEUTRE :FORCE NEGATIVE ? OU FORCE FICTIVE ?
By johnson Keto On 11 sept, 2013 At 08:48 | Categorized As A la Une, Dossiers politiques, Politique | With 0 Comments

 

     CENTRE  D’ETUDES  STRATEGIQUES SUR LES PAYS  DES  GRANDS-LACS 

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 centre etudes

     LA FORCE INTERNATIONALE NEUTRE :  

                 FORCE NEGATIVE ? OU FORCE FICTIVE ?

 

                                             Par MBELO LISALIKO WENDA

                           Spécialiste des Questions Approfondies de Relations

                                                       Internationales

                                                            Mise à jour ce 11 septembre 2013

 

Avertissement

Cette étude est destinée à un public averti, capable de lire et de comprendre son contenu et d’en déceler les noumènes de certains faits en rapport avec la situation dramatique existentielle que connait notre pays.

L’histoire du Congo est émaillée des faits et événements qui ont bouleverse profondément le cours de son évolution. De la colonisation à l’indépendance, en passant par des rebellions des secessions et des guerres, le Congo et le peuple congolais ont toujours payé le prix fort pour leur liberté.

A l’heure qu’il est, la RDC vit sous une occupation politico-militaire étrangère qui soumet le peuple congolais à la servitude d’une dictature sanguinaire et féroce. Le gouvernement en place à Kinshasa est un gouvernement d’occupation du type “Vichy”comme ce fut le cas en France lors de son occupation par l’Allemagne nazie. Ce gouvernement, sans imprerium, fait allegiance a Kigali de qui il recoit ordres et diktats. Et donc les massacres, les viols, les assassinats et les crimes à l’Est du Congo et ceux survenus à Kinshasa lors des elections, sont concus et planifies à Kigali et executes par le gouvernement fantoches de Kinshasa. Les FARDC, le M23 et autres Mai-mai sont des creatures du Rwanda.

C’est ainsi que nous nous adressons ici aux professeurs des Universites dont la mission est de transmettre le savoir, d’organiser des seminaires de reflexion à l’intention de leurs etudiants en vue de leur inculquer le sens de l’Etat et le patriotism, afin que demain ils puissent diriger le Congo dans la dignite.

Aux diplomates et politiciens,  nous leur prions d’en faire usage utile et de s’en inspirer, et enfin, aux journalists d’en assurer une tres large diffusion.

Cinquante ans après la mort de Lumumba, combattant de l’indépendance, l’heure est à une sérieuse remise en question de la valeur accordée à la lutte de toutes les forces vives du Congo, présentes et passées. C’est l’heure du bilan pour essayer de comprendre, tant que faire se peut, ce qu’est devenu l’héritage des prophètes de la nation congolaise.

 

Qu’a-t-on fait du sang de toutes les personnes qui ont donné leur vie pour le Congo ? Si Lumumba, Kimbangu, Malula et bien d’autres revenaient aujourd’hui de chez les morts, quel jugement porteraient-ils sur cette génération qui est la nôtre?

                                                   

INTRODUCTION

Au cours d’une longue conférence de presse organisée par le Ministre congolais des Affaires Etrangères, Mr. Raymond Tshibanda dans le Salon Rouge du Ministère, celui-ci a souhaite voir la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) utilisée pour constituer la force internationale chargée de neutraliser les rebelles dans l’est du pays et surveiller la frontière avec le Rwanda.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faudrait, pour une bonne compréhension de tous de nous focaliser un temps sur  quelques rappels sur la situation géopolitique et géostratégique de notre pays en rapport du complot international ourdi contre le Congo et les Congolais depuis des lustres par la CIA et le Pentagone, et dont les actes nocifs sur le terrains sont exécutés par l’armée régulière  rwandaise et ce avec la complicité et la complaisance de la « communaute internationale » et de la MONUC.

Le rôle lui assigné par plusieures resolutions du Conseil de securite  est de  « La MONUC aura notamment pour mandat de se déployer et de maintenir une présence dans les principales zones susceptibles d’instabilité et d’assurer la protection de civils, y compris le personnel humanitaire, ainsi que la protection des personnels, dispositifs, installations et matériels des Nations Unies. »(1). 

Mais la realité est tout autre : La MONUC et apres elle, la MONUSCO ont toutes les deux echoué dans leurs missions.

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(1)Conseil de sécurité 5048e  séance Communiqué de presse SC/8203 du 01/10/2004

I.- DU COMPLOT DE LA CIA ET DU PENTAGONE

La République Démocratique du Congo est une créature des multinationales racistes et prédatrices qui ont crée d’une manière délibéré un montage astucieux des situations conflictuelles qu’elles font appeler « rébellion » ou encore « guerre de libération nationale » pour renverser des « dictateurs » ou encore « guerre de revendication d’une minorité » etc… C’est à travers de tels subterfuges que la « Communauté  internationale raciste », en se cachant sous une couverture fumeuse des l’ONU du Conseil de sécurité  ont mis en place des lobbies financiers et militaires puissant afin de s’adjuger les richesses de notre pays, la République du Zaïre.  Et pour mieux comprendre cela, il faudra se pencher sur le plan machiavélique ourdi par la CIA et le Pentagone visant à faire disparaître le Zaïre de la carte du monde ; et ce plan s’appelle  « OPERATION NO PAPER ZAIRE » dont voici les tenants et les aboutissants.                

 La politique américaine du IIIème Millénaire est fondée sur la domination du monde est pensée et conçue par la CIA et le Pentagone avec le financement des multinationales. Parmi elles, on trouve le complexe militaro- industriel qui vend des armes de part le monde Fondée sur l’utilisation de la force quelque en soit le contexte et l’espace, car pour les Etats-Unis, « les vies humaines sont moins importantes que la raison d’Etat, il s’agit de la politique étrangère des Etats-Unis d’Amérique » (1).                      

Cette  « nouvelle » politique américaine n’est qu’une copie mieux élaborée du IIIème Reich allemand dans laquelle Hitler avait promis d’imploser la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie. Il avait également promis de faire des noirs, des Tziganes, des arabes et autres sous races, des combustibles pour les hauts fourneaux des industries allemandes. C’est ce que nous vivons à l’heure actuelle où les Etats-Unis et leurs alliés européens ont pris en compte et adopté les données racistes de cette politique hitlérienne. On voit tout le jour l’application de cette politique raciste dans le monde. En Palestine, les Arabes sont tués chaque jour, de même en Irak et en Afghanistan.  En République Démocratique du Congo, l’élimination physique de la race bantoue par la race nilotique est encouragée par les Américains et leurs alliés européens de l’Eufor.

 Poursuivant cette politique hégémonique dans le monde, les Etats-Unis et leurs alliés européens veulent revoir toutes les frontières des pays  qu’ils veulent assujettir: Ils ont détruit l’Union Soviétique pour qu’ils restent seuls maîtres à bord pour diriger le monde comme ils le veulent, Ils ont divisé la Tchécoslovaquie, et ont fait imploser la Yougoslavie tel que l’avait voulu et aurait voulu Adolf Hitler.

C’est dans ce même contexte que les Américains et leurs alliés européens ne voulaient  pas voir émerger Jean-Pierre Bemba parce que c’est une forte personnalité alors que  selon eux, ils se contenteront d’une personnalité douteuse et sans envergure. Ce complot contre le peuple congolais date des années 92’. Voici comment la CIA et le Pentagone ont fomenté cette conjuration satanique contre notre pays ; c’est « l’Opération NO PAPER ZAIRE ».                                               

1. L’OPERATION « NO PAPER ZAIRE »

01.- L’ascendant du PENTAGONE et des militaires en général, sur la politique africaine du Gouvernement américain s’affirme de plus en plus. Cela s’est vu lors de crise du Libéria, lorsque les militaires du « National Security Council » ont pris la direction politique et militaire des opérations, et cela se manifeste tous les jours dans la conception de la politique américaine dans l’épineuse problématique d’éradiquer l’hégémonie du Soudan dans la corne de l’Afrique et de l’Afrique de l’Est.

02.- Le Zaïre reste au centre des préoccupations du Pentagone non pas pour l’apport positif qu’il peut apporter à la Région, mais pour contrôler toute la dérive négative qui pourrait mettre en danger les intérêts américains et le développement des pays clé qui font partie du nouveau système américain dans la région.

03.- L’Ouganda, le Burundi et le Rwanda sont essentiels comme partie intégrante du cordon sanitaire dressé contre l’intégrisme islamique. Le Rwanda quant à lui, constitue une des pièces essentielles dans la politique américaine dans l’ensemble de la région ; car disposant d’infrastructures routières en bon état et d’un aéroport international dont la piste permet l’atterrissage de gros porteurs. Il peut constituer une meilleure base d’opération vers l’intérieur de l’Afrique et vers l’Océan indien.

04.- Il faut noter que c’est la première fois que les Américains ont nommé un Attaché militaire à Kigali en le personne du Colonel Richard ORTH, N°2 de la DIA (Defence Intelligence Agency), les services de renseignements militaires.

05.- L’importance, surtout de l’Angola et puis du Congo Brazzaville est le fait d’énormes investissements pétroliers et autres consentis par des entreprises américaines. Dès lors, la stabilité de ces deux pays est essentielle, peu importe qui les dirige pour peu qu’ils soient proaméricains et compétents (Dos Santos est devenu proaméricain et semble plus compétent en temps de paix que Savimbi. De même qu’ils supportent Sassou Nguesso, qui a quitté le navire soviétique pour rejoindre le camp proaméricain et occidental).

06.- La politique du Pentagone consiste donc à assurer la stabilité des ses «alliés privilégiés ». Le Pentagone ne croit pas à la pérennité de l’Etat zaïrois dans sa forme actuelle. Pour aller plus loin, il ne croît même plus à l’existence d’un Etat zaïrois dans les trois années à venir. Selon les experts du Pentagone, aucun Homme politique zaïrois ne pourra garantir l’unité du Zaïre et réussir le redressement économique du pays.

07.- Par rapport à cette analyse, voici les 3 scénarios qu’avaient prévu dès les années 92 – 95, les Experts du Pentagone contre notre pays et dont nous subissons jusqu’à présent les effets nocifs.

A.- SCÉNARIO DE LA DÉRIVE AUTARCIQUE

La trop longue absence d’un Gouvernement Central dans les provinces va accentuer la dérive autarcique déjà en cours. Ce qui aura pour conséquence la mise en place d’une Confédération zaïroise très souple au sein de laquelle les Provinces auront plus de relations économiques et politiques avec les pays limitrophes qu’avec le pouvoir confédérateur central. Dans ce scénario, certaines provinces comme le Katanga et les Kasaï feraient sécession sans bain de sang avec la complicité des Etats comme l’Afrique du Sud ou encore l’Angola. (à ce propos, le Pentagone ne serait pas hostile à un rôle stabilisateur de l’Afrique du Sud pour les provinces riches du Zaïre si elles venaient à faire sécession). Cette dérive autarcique et sécessionniste étant la conséquence attendue de délabrement de l’Etat Central entamé depuis les années.

B. SCÉNARIO DE L’IMPLOSION – DISPARITION

La situation au Nord-est du Zaïre avec le Rwanda et le Burundi s’aggrave. Le conflit HUTU – TUTSI déborde les frontières et on se voit confronté à une guerre régionale dans laquelle l’armée zaïroise mal équipée, mal entraînée et mal payée, ne peut défendre le territoire national. Les pertes de territoires réelle que ce soit à la faveur des uns ou à la faveur des autres (mais les trois armées tutsies, rwandaises, ougandaises et burundaises devraient, dans un tel conflit, avoir le dessus). Cette guerre régionale inciterait, dès lors, d’autres provinces à faire sécession. Mais il est clair que les barons du pays ne se laisseraient pas faire et que nous aurions organisé une implosion totale du Zaïre avec des foyers de guerre apparaissant à travers tout le pays. Le Zaïre cesserait tout simplement d’exister.

C .- SCÉNARIO DE L’EXPLOSION – RÉDUCTION

Certains dirigeants politiques zaïrois comprenant qu’ils n’ont aucune chance d’être au pouvoir, peuvent favoriser avec la complicité des Chefs d’Etats étrangers le retour d’anciennes forces rebelles au pays. Donc le Zaïre serait soumis à une attaque extérieure en règle sur une ou deux de ses provinces économiquement riches. (Comme dans le 2è Scénario).

L’armée zaïroise  serait incapable de réagir et serait mise devant le fait accompli. Une intervention étrangère pour rétablir la situation étant fort peu probable et les barons du régime n’ayant pas la capacité de réagir à une opération surprise et militairement bien organisée. De ce fait, deux provinces ou plus deviendraient indépendantes et le Zaïre changerait de configuration et perdrait son rôle dans central dans la région.

Bien entendu, il va de soi que chacun de ces trois scénarios peut évoluer de manière différente.  Mais cependant, la conclusion du Pentagone est claire et nette ; soit le Zaïre deviendra un énorme Libéria composé de factions rivales s’affrontant ainsi dans un scénario apocalyptique, chacun d’entre elles étant soutenue et approvisionnée par les pays limitrophes ayant leurs propres intérêts. C’est donc l’implosion du Zaïre qui sera réduit à un Etat « Sauvage » ; soit il explosera dans sa forme actuelle par une invasion extérieure provoquant l’indépendance de deux ou trois de ses provinces.

Finalement, dans le meilleur des cas, un faible pouvoir confédérateur serait installé changeant ainsi la configuration politique, juridique et économique du Zaïre actuel.

La conclusion finale du Pentagone est que le Zaïre perdra son rôle central en Afrique et à la place il y aura un grand « No man’s land » soit un grand vide violent qui aurait des graves conséquences pour l’ensemble des pays de la région. La politique du Pentagone consiste donc à accompagner cette « dégénérescence » de l’Etat zaïrois. Le Président MOBUTU  n’est plus l’homme de la situation. Le Pentagone souligne encore une fois qu’il n’y a pas un seul homme politique qui puisse encore sauver ce pays, « le Zaïre ».

Ayant compris que ses amis de la CIA et du Pentagone l’ont déjà lâché, MOBUTU, impuissant, fatigué et malade,  dénoncera ce complot au travers de cette lettre qu’il avait adressé à son ami CHIRAC, mais il était déjà trop tard, car il avait été également trahi par les politiciens congolais.

                                                                        

2. La dernière lettre du Maréchal Mobutu à son « ami » Jacques Chirac (1)                                              

Kinshasa, le 11 mai 1997

A Son Excellence Monsieur Jacques Chirac
Président de la République française

Monsieur le Président,

Avant toute chose, je tiens à vous présenter mes salutations sincères. A vous, tout autant qu’à Madame votre épouse. Au nom de la très longue amitié qui nous lie depuis plus d’une décennie.

Aujourd’hui, la situation est pénible pour moi. Devant la gravité du moment. D’abord, au niveau de mon pouvoir où j’ai perdu l’efficience sur la population. Ensuite, au niveau militaire, il m’est impossible de freiner l’avancée des rebelles vers Kinshasa qu’ils peuvent atteindre à n’importe quel moment.

S’agissant de Kinshasa, je ne peux favoriser un bain de sang inutile. Car, en tout état de cause les rebelles l’atteindront bien. Tout étant affaire de temps.

Faut-il vous rappeler que je fais face à une guerre injuste ? Aujourd’hui, les Etats-Unis et la Grande Bretagne par l’intermédiaire de l’Afrique du Sud, de l’Ouganda, du Rwanda et de l’Angola utilisent le chef de bande Laurent Désiré Kabila pour me poignarder dans le dos profitant de ma maladie.

Autrefois, les Etats-Unis ont été mes alliés, souvenez-vous de l’épisode angolais. Je me réserve le droit de publier dans les prochains jours mes mémoires. Alors, le monde entier saura enfin des vérités insoupçonnées jusqu’ici.

Mon ami, vous savez aussi bien que moi que le chef de bande Laurent Désiré Kabila est une personnalité douteuse, génocidaire et inappropriée pour diriger le Zaïre comme chef de l’Etat. J’ai tout essayé pour empêcher cela. Mais ses maîtres occidentaux, les Etats-Unis en l’occurrence le soutiennent et l’encouragent dans cette voie.

Devant l’obstination américaine et la dégradation continue de mon état de santé, je suis obligé de vous annoncer mon intention de transférer le pouvoir à Kabila lors de notre prochaine rencontre sur Utenika le 14 mai prochain.

Que Dieu aide le Zaïre

Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Waza Banga
Prési
dent de la République

 

II.  LE CALENDRIER CACHE DES TUEURS TUTSI RWANDAIS                           

 « Là où il y a une zone d’ombre qui échappe au regard du peuple, il n’y a pas de République »  François Mitterrand.

C’est à partir de la fin de la première guerre du Golfe, en 1991, que  s’est dessinés les contours du « Nouvel ordre Mondial » voulu par Bush père et que les stratégies américaines d’imposer cette « nouvelle dictature mondiale » sont devenus de plus en plus apparentes. Depuis cette époque là, l’on a assisté à plusieurs agressions américaines dans le monde en vue d’imposer leur diktat. Ainsi, le coup d’état militaire en Haïti contre le Président Aristide, l’agression de la Somalie, la poursuite du blocus de l’île de Cuba, l’enlèvement de Noriega Panama, de l’île de Grenade, l’agression de la République Démocratique du Congo, l’évasion de l’Afghanistan et de l’Irak aujourd’hui ainsi que les préparatifs pour agresser l’Iran, sont là quelques signes évidents de la volonté hégémonique américaine de domination dans le monde.

L’agression de notre pays par la coalition rwando-ougando-burundaise a été bien illustrée par la lettre (1) qu’avait adressée Me Gérard Kamanda wa Kamanda avec le collectif de l’opposition au Président des Etats-Unis d’Amérique.

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(1) Gérard Kamanda : « Lettre du collectif de l’opposition au Président des Etats-Unis d’Amérique », mars 1998, in www.congonline.com  pp 4 – 15

« Monsieur le Président, » 

«  Le vrai problème qui se pose dans la région des Grands Lacs et qui crée » « l’instabilité n’est : ni un problème de réfugiés rwandais et burundais qui créeraient » l’instabilité, à partir des pays voisins, notamment le Congo-Kinshasa ; «  ni celui des prétendus Tutsi zaïro-congolais, dits Banyamulenge »«  (fiction ethnique) auxquels ont refuserait la nationalité zairo-congolaise ; »« ni enfin, celui des « groupe armés vaincus ou des rebellions ougandaise, «  rwandaise burundaise et zairo-congolais qui représenteraient une menace » « pour les pouvoirs établis de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi «  et de l’ex-Zaïre, selon l’expression malheureuse de M. Aldo Ayello,  Envoyé Spécial de l’Union Européenne dans cette région. »

«  Le vrai problème est double : »

«  1. Premièrement, celui des régimes minoritaires installés par la force en  Ouganda, au Rwanda et au Burundi et qui se maintiennent par la force, »                                        niant à la majorité ses droits démocratiques, notamment le principe « fondamental « un homme, une voix ». Ainsi, des groupes minoritaires (14%  de la population du Rwanda et du Burundi et moins de 10% de celle  de l’Ouganda) imposent leur loi à la majorité de la population,  soit plus de 86%. »

« 2. Deuxièmement, celui de la volonté de puissance et de domination d’un  groupe (Hima-Tutsi) qui veut contrôler une large portion de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique Centrale et qui s’organise sur une base ethnique de »L’Erythrée au Congo-Zaïre en passant par l’Ethiopie, la Somalie, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie. »

Plus loin, parlant des accords de Lemera, Me Gérard  Kamanda (1)  poursuit :

« Accords félons de Lemera et imposture de la guerre de libération de l’AFDL »

«  L’objectif initial de l’agression militaire dont l’ex-Zaïre a été victime était de » « remettre en cause le principe sacré de l’intangibilité des frontières »« internationalement reconnues des Etats, inscrit en lettre d’or dans la Charte   de l’OUA, pour attenter à son intégrité territoriale, en organisant la séparation de certaines provinces de l’Est, sur le 25o parallèle (Haut Zaïre, Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema). Il suffit pour s’en convaincre  de rappeler la déclaration du Président Pasteur Bizimungu du Rwanda, en appelant à la révision des frontières et à la tenue d’une conférence de  Berlin II.  A la suite du tollé général des Etats membres de l’OUA et de l’ONU hostiles à » «  ce projet, les auteurs de l’agression sortiront de l’ombre un inconnu nommé  Kabila qui, jusque là, se livrait au commerce frauduleux de diamant, d’or et de défenses d’éléphants à la frontière du Zaïre et de la Tanzanie et gérait, »« en même temps une boite de nuit à Dar es-Salaam. Les gouvernements de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi lui proposèrent, contre le fauteuil   présidentiel à Kinshasa.

« Les Accords de Lemera, une localité du Sud-Kivu, afin qu’il apportât son concours à une partition de fait du Zaïre et au  contrôle de ce pays par des Tutsi qui, pour mieux réaliser leur plan  au Soudan, au Kenya, en Tanzanie et dans l’Afrique francophone, devaient  absolument avoir le contrôle des Affaires au Zaïre. Kabila accepta » « l’occupation démographique progressive du Kivu par des Tutsi auxquels il accorderait la nationalité congolaise. »

« Forte de cet accord, les puissances d’agression présentent alors leur invasion comme une guerre de libération de l’AFDL de M. Kabila, pour accélérer le «  processus de démocratisation du Zaïre  enlisé dans une longue  et interminable période de transition, disait-on. »                                                             

« Les accords de Lemera ont prévu que l’occupation totale du Kivu par les  Tutsi de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi…, avec la coopération du  pouvoir de Kabila à Kinshasa se ferait au cours d’une période de 10 ans  allant de 1998 à 2008. Le plan conçu à cet effet stipule ce qui suit : »

« CITATION « Période de réalisation : de 1998 à 2008 (soit 10 ans) »

« Source de financement : encore inconnue Colonisation à 2 variantes : – imposition armée dans le Nord-Kivu transfert tranquille » dans le Sud-Kivu »

« La première phase va se réaliser sans aucune forme de procès, sous le seul prétexte de faire la chasse aux miliciens armés Hutu (Interhamwe) et aux   ex-FAR qui déstabilisent le Rwanda à partir du Nord Kivu. L’occupation des villes de Goma et Butembo constitue la phase la plus décisive  suite à l’éventuelle résistance armée des autochtones. La réalisation  de la deuxième phase du plan est indépendante de la réussite de la première  phase. ‘Le transfert tranquille’ dans le Sud-Kivu est proportionnel à la  résistance calme de l’élite de cette partie du Kivu face à l’hégémonie Tutsi dans la région des grands lacs. Cette phase est réalisée en trois étapes : »

« 1. L’inondation démographique dans le Sud-Kivu ; »                                                                      

« 2. La séparation physique entre les parties Tutsi et celles habitées par les autochtones ;

« 3. Le démantèlement de l’entité non Tutsi dans la province, plus »«  particulièrement les villes de Bukavu et d’Uvira. »

«4. L’objectif Tutsi dans les villes de Bukavu et d’Uvira est d’en faire les moins  de Bantu possible. Cette deuxième phase de la tutsisation du Kivu montagneux  se réalisera en deux étapes : »

« 5.Les deux premières étapes seront réalisées en coopération avec le pouvoir de  Kinshasa, qui organisera l’immigration des Tutsi du Rwanda, Burundi, Ouganda, Somalie et éventuellement de l’Ethiopie vers la ‘terre promise’.  Ainsi sera payée la facture de guerre pour le Rwanda de Paul Kagamé   (accords de Lemera). Pour financer cette colonisation Tutsi une banque » « appelée ‘banque d’implantation Tutsi dans le Kivu’ sera installée à Kigali, avec  sa maison mère dans la ville de Kampala (Ouganda). Elle va financer »« les constructions des logements pour Tutsi dans le territoire occupé et, sous forme de crédit, le commerce et l’administration des colons. Le plan prévoit  600.000 constructions de logements pour la période de 1999 à 2004. »

«6.  En cette année, on prévoit alors d’organiser des élections municipales   et pour le parlement en coopération avec le pouvoir de Kinshasa. C’est alors que les Kivutiens autochtones, devenu minoritaire, comprendra » « qu’il  a perdu la partie. Alors on passera à l’étape du ‘transfert tranquille proprement dit… »

III. DE LA FOURBERIE DES TUEURS-TUTSI-RWANDAIS

Parmi les ecrits qui font autoritẻs et se rapportant a la fourberie et aux mensonges des Rwandais dans leur conspiration contre la RDC, il y a sans nulle doute la contribution des auteurs suinants :

1.-Honore Ngbanda Nzambo : « Crimes organises en Afrique Centrale » Revelation sur les reseaux rwandaisa et occidentaux, Edition DUBOIRIS, Paris,  2004,  456 pages.

Nous reprenons ici, les commentaries de l’editeurs faits autour de ce livre ainsi que quelques extraits significatifs du livre:

“Depuis la chute du président Mobutu en 1997, l’Afrique centrale, vit un cycle infernal de conflits armés, de pillages organisés et de trafics en tous genres.Pourquoi ces conflits et ce chaos indescriptible ? Pourquoi plusieurs rapports de l’Onu sur le pillage des ressources minières en République Démocratique du Congo sont restés sans effet jusqu’à ce jour ?

Dans cet ouvrage riche en informations et documents, Honoré Ngbanda, ancien ministre de la Défense et ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, lève le voile sur les différents réseaux occultes, les multinationales et les chefs d’Etat, qui se livrent à la prédation minière, au financement de l’instabilité et de la pauvreté en Afrique centrale.

De la nébuleuse rwandaise à la compagnie minière American Mineral Fields Inc, basée en Arkansas, fief de l’ancien président américain Bill Clinton, en passant par la Gécamines, dirigée par le représentant personnel de Robert Mugabe, Honoré Ngbanda dénonce un complot international qui trouve son origine dans le génocide du Rwanda de 1994 et le programme américain de l’Africa New Opportunities Act signé en 1995 par Bill Clinton. Documents et preuves à l’appui, Honoré Ngbanda montre comment le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, est devenu le meneur d’un plan d’occupation et d’extermination des populations civiles à l’Est du Zaïre. Un dispositif qui rassemble des terroristes et des voyous.

Témoin direct de cette horrible machination ourdie de longue date au sein du cabinet du président Mobutu, l’auteur dévoile les véritables ressorts des crimes organisés en Afrique centrale depuis sept ans.

Un ouvrage inédit et un témoignage exclusif d’un acteur de premier plan.

Morceaux choisis (sic) No comment…

La transition congolaise piégée et contrôlée par Paul Kagame

[…]…Kagame a savamment conçu et mis sur pied, depuis la seconde agression, un instrument de manipulation et d’instrumentalisation des marionnettes congolaises, avec la complicité des Rwandais qu’il a réussi ainsi à infiltrer au sein des structures de la transition congolaise jusqu’au niveau le plus élevé de « l’espace présidentiel. » Et cela grâce au Rassemblement Congolais pour la Démocratie en abrégé RDC. (…)… L’objectif de Kagame est désormais très clairement défini : placer une marionnette congolaise, à défaut d’un Rwandais pur-sang, à la tête de la République Démocratique du Congo, pour lui permettre d’exploiter impunément les richesses de notre pays, et d’annexer l’Est de notre territoire national…

Azarias Ruberwa, un Rwandais à la tête de la RDC

[…]…Il suffit simplement de parcourir la riche saga du RCD émaillée de péripéties les plus rocambolesques pour réaliser la brutalité, le cynisme et le mépris avec lesquels Paul Kagame traite tous les Congolais qui osent relever la tête pour lui résister. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je leur conseille d’aller interroger les victimes et les rescapés de cette tyrannie dont Wamba dia Wamba, Zahidi Ngoma, Lunda Bululu, Tambwe Mwamba, Endundo, Ilondo…et j’en passe. Un cas mérite cependant qu’on lui accorde une attention toute particulière. La dernière mise en scène de Kagame à laquelle tous les Congolais ont assisté, estomaqués, fut-elle du remplacement sans pudeur à la tête du RCD-Goma du Congolais Onusumba qui avait pourtant conduit toutes les négociations, par Azarias Ruberwa. L’objectif a été d’imposer Azarias Ruberwa au poste stratégique de vice-président de la République en charge de la Défense et de la Sécurité. Ce coup de force de Kagame est capital pour sa stratégie qui vise à contrôler le déroulement de la transition et de torpiller son évolution. Il veut empêcher les élections et accélérer dans le même temps l’annexion de la partie Est de la RDC….

…le vice-président Azarias Ruberwa constitue une pièce maîtresse dans le dispositif actuel de Paul Kagame en RDC. En effet, sous les ordres personnels du chef d’Etat-major de l’armée rwandaise, le général James Kabarebe, Ruberwa applique fidèlement les instructions qui lui sont données depuis Kigali par Kagame en personne. Il dicte et oriente la transition dans notre pays… …Le 6 avril 2004, le chef d’Etat-major […] James Kabarebe, envoie un courrier électronique au (…) Azarias Ruberwa pour lui dire : «  Nous vous remercions infiniment car vous gardez votre position. Hima USA ont envoyé les colis concernant l’OP. Ayez d’abord le contrôle de la ville de Gombe […] N’ayez pas peur car nous sommes déjà prêts.  » (voir annexe 10). Il s’agit du message de muleliberation@voilà.fr (adresse électronique de James Kabarebe) à ruga6@hotmail.com (adresse électronique de Azarias Ruberwa). Dans cet échange, il est également question de corruption et de manipulation des autorités politiques et militaires de la transition en RDC : « Vous connaissez bien leur situation, si vous leur donnez un montant suffisant, ils seront vite ravis.  » Il ajoute un propos encore plus méprisant, voire raciste à l’égard des Congolais en disant : «  Leur sang est toujours infidèle à la parole. »

Le 8 mai 2004, le même James Kabarebe renvoie un message codé au […] Azarias Ruberwa pour lui dire : « A présent, nous allons envoyer Ali Luschombo, l’office de Ciribanya. Ils vont se retrouver avec le groupe des Ethiopiens (léopards) chez George Mirindi qui leur donnera le programme venant de Kagame. Ce sont eux qui s’occuperont de Joseph Kabila. Ce programme est subdivisé en huit parties. Rappelle-toi la lettre XX507. Il y a un changement d’heure. Ce sera à minuit. C001 dirigera les opérations contre Zahidi Ngoma, il a reçu tout le programme. C’est Bizima Karaha qui s’occupera de Yerodia et des autres […] Soyez déterminés (esprit vainqueur). Il faut que nous dirigions la RDCongo. Relis les courriers que tu as reçus de Kagame. Prompte réponse. »(voir annexe n° 11).

Comme on le voit, la RDC est dirigée et contrôlée par Kigali à travers Azarias Ruberwa. Il exécute des ordres et des directives de Paul Kagame.

Mais, Ruberwa n’est pas seul. Il est à la tête d’un réseau politico-militaire au sein duquel Bizima Karaha, Kundabatware et Obed Rwabasira sont des pions stratégiques aux ordres de Kagame et de James Kabarebe. [ …] Bizima Karaha est une pièce importante de la stratégie du Rwanda comme en témoigne cette lettre de félicitation et d’encouragement du 15 août 2004, qui lui est adressée par Mukezamfura Alfred, député du parlement rwandais.(voir annexe n) 12). Le député lui exprime sa « satisfaction », car, il a « pu suivre à la lettre les instructions qui [lui] ont été données. » Cette lettre fait suite à la décision de Bizima Karaha et de sa clique de se retirer du parlement de transition et de se consacrer exclusivement à l’annexion de l’Est de la RDC.

L’armée de la RDC minée par le président du Rwanda

Dans la stratégie de Paul Kagame, l’armée reste l’instrument de conquête par excellence, car sa méthode repose essentiellement sur la violence et le crime. Dans les instructions et les remarques qu’il faisait à Ruberwa au travers de l’un des documents intercepté par nos réseaux de renseignement, Kagame lui dit sèchement : « je vous ai déjà dit que personne n’a jamais réussi à régner en Afrique sans verser du sang. De qui avez-vous donc pitié ? Vous avez pitié des gens au moment où vous voulez régner  ? » Ces paroles résument toute la pensée de Paul Kagame.

[…] Le piège dans lequel le président rwandais est en train d’enfermer le peuple congolais n’est donc pas à sous-estimer. Pour preuve, cette lettre du général Gatsinzi Marcel, ministre le la Défense du gouvernement rwandais adressée le 12 août 2004 au général Obed Rwabasira, commandant de la région militaire du RCD/Goma. […] «  Nous vous envoyons des militaires Banya qui viennent de terminer leur formation », écrit le ministre rwandais à son collaborateur du RCD, « et également les nôtres qui sont bien aguerris au combat. Prenez bien soin d’eux. Veuillez recevoir en attendant ces fusils (armes) monté(e)s, nous vous enverrons le reste dès qu’ils(elles) seront monté(e)s. Veuillez nous envoyer ce que vous nous avez promis. » (Voir la copie de la lettre ne kinyarwanda et sa traduction libre en annexe n° 13).

Ceci montre à quel point l’armée dite congolaise du RCD/Goma est complètement inféodée au Rwanda. C’est cette armée-là qui sera demain versée au sein de notre armée nationale ! C’est aussi cette armée-là qui a tenté de reprendre le contrôle de la ville de Bukavu et de la région du Kivu, sous le commandement du général rwandais Kundabatware et du colonel Mutebwisi, lui aussi rwandais. Ce dernier est le propre cousin germain du vice-président de La RDC Azarias Ruberwa.

[…] Voici une autre […] une note du ministère de la Défense du Rwanda adressée à […] Kundabatware en 2004 . […] « Nous avons le plaisir de vous exprimer notre satisfaction pour le travail que vous accomplissez. Nous avons reçu vos rapports ainsi que ceux des personnes avec lesquelles vous travailliez… Nous vous envoyons ce que vous avez demandé y compris les hommes afin d’atteindre l’effectif souhaité. Ayez donc la patience d’attendre ceux qui sont encore en formation. Concernant le colonel Mutebuzi, il faut qu’il attende lui aussi les instructions pour poursuivre son travail. Il faut que vous vous apprêtiez à accueillir James Kabarebe qui viendra voir comment se déroulent les préparatifs. Nous vous envoyons ce que vous nous avez demandé. Pour le reste, veuillez communiquer au porteur de ce courrier. Nous vous attendons ce 30 août pour la réunion de stratégie de travail » (Voir la copie de note en kinyarwanda ainsi que sa traduction libre en annexe n° 14).

Lors de la répartition des quotas au sein de l’armée […], Kagame a pesé de tout son poids, […] pour se tailler la part du lion. […] les officiers rwandais ou à défaut pro-Kagame, occupent aujourd’hui des postes de commandement hautement stratégiques au sein des états-majors de l’armée congolaise. […] Au niveau de l’état-major général, le commandement de l’état-major des Forces terrestres est assuré par le général Buki, de père katangais et de mère rwandaise. Il est le protégé de James Kabarebe qui l’avait imposé, à l’époque, à Laurent-Désiré Kabila au début de la guerre. Le commandement de l’état-major de la logistique est confié au général Malick qui est un officier de l’APR (l’Armée Patriotique Rwandaise) […].

Au niveau des régions militaires, le commandement de la région militaire du Kasaï Oriental est confié au général Amisi alias « Tango-Tango », […] l’auteur des massacres de civils congolais à Kisangani. Le commandement de la région militaire du Nord Kivu a été confié à Laurent Kunda […]. Il fut, avec Amisi Tango-Tango, co-auteur des massacres de civils à Kisangani. Il est officier de renseignement de l’APR …

Je dis à tous mes compatriotes que la situation est grave, qu’il n’est plus question de parler, de parler, de parler encore. Kagame est vraiment décidé à prendre notre pays par la force avec ses principaux soutiens. Si vous en doutez toujours, je vous en apporte une preuve supplémentaire. Le 15 mai 2004, nos réseaux de renseignement ont intercepté un autre message de James Kabarebe (muleliberation@voilà.fr) à Azarias Ruberwa (ruga6@hotmail.com).

Voici son contenu : « A l’issue de la rencontre avec Kagame (01RK), il a donné l’ordre de déclencher les opérations à la fin de ce mois. On commencera à Beth selon son programme. Ce sont ceux qui se trouvent à HED-CAT qui mèneront l’opération. Selon l’ordre de Kagame les lions (Erythréens) qui se trouvent chez nous arriveront chez vous déguisés en fourmis. Dès qu’ils seront sur place, les opérations pourront être déclenchées. Que Bizima Karaha (02C) continue ce qu’il est en train de faire. J’attends ta réponse. Renvoie-moi ma femme (copine), elle a trop traîné. Mais ne lui passe pas mon numéro de téléphone. » (voir annexe n° 15).

Création d’un nouveau territoire pour les Rwandais du Congo

[…] Cette nouvelle entité administrative destinée essentiellement aux Banyamulenge, arrache une partie du territoire de MWENGA, une partie du territoire de FIZI, dont ils ont longtemps prétendu être originaires, et une partie du territoire d’UVIRA. […]…ce rapport de l’administrateur Mugaza à Azarias Ruberwa expose clairement les quatre objectifs que se sont fixés les Rwandais qui habitent dorénavant cette partie de la RDC. En effet, M. Mugaza Ruseruka Théo, administrateur du territoire de Minembwe, écrit ceci dans son rapport au vice-président Ruberwa : « Suite aux lettres que nous vous avions écrites, vous informant de quelques points décidés pendant la réunion tenue à Minembwe le 24 décembre 2003 et à Kigali le 06 janvier 2004, nous vous signalons que nous sommes prêts à exécuter ces points.

 A savoir : L’installation du Territoire de Minembwe dans la Province du Sud Kivu ; Imposer nos autorités partout dans la Province du Sud Kivu ; Prendre le contrôle du Lac Tanganyika et du lac Kivu ; Contrôler tous les minerais de la Province du Sud Kivu » (voir annexe n° 17).

Azarias Ruberwa offre des passeports congolais à James Kabarebe, chef d’état-major rwandais à Kigali !

[…] Ainsi, dans le courrier électronique du 23 mai 2004, James Kabarebe (adresse électronique : « James Kahindo » James-k02r@hotmail.com) envoie à Azarias Ruberwa (adresse électronique : az_rb2001@yahoo.fr) un message de remerciement en swahili […] pour les passeports diplomatiques congolais qu’il venait de lui envoyer au nom de « James kahindo ». James Kabarebe écrit à Ruberwa ce qui suit : « Je te suis très reconnaissant pour ton courrier et son contenu. Kagame (01RK) est très content. Ce que je te demande, c’est d’être courageux (faire preuve d’un cœur d’hommes). J’ai reçu le rapport de 020C qui rencontre tes souhaits. Le passeport est bien arrivé. Essaie d’en obtenir d’autres pour 04R et 09R avec des noms luba (kassaïens). Mon nom (pseudonyme) de Kahindo sera désormais mon nouveau nom. « Grand-lac » fait savoir que ses troupes sont fin prêtes. Les commandos qui sont partis hier sont bien arrivés à bon port, ils viennent de me téléphoner. Je voulais simplement te dire que j’ai bien reçu le colis accompagnant ton courrier. Je t’écrirai demain quand j’aurai terminé le travail que vous m’avez demandé » (Voir document en kinyarwanda et sa traduction libre en annexe n° 20).

[…] Nous avons mis beaucoup de temps à découvrir la clé de leur système de codage qui cache souvent les noms de leurs complices ou de leurs cibles. A titre d’exemple : Kagame est désigné par le code (01K ; Museveni (01U) ; Joseph Kabila (KYK ou 001 ; Jean-Pierre Bemba (Grand fourmi) ; le général Kabulo (Popo 11) ; James Kabarebe (02R) ; Yerodia (yeux larmoyants) ; Zahidi Ngoma (22,9 ;20 ;11) ; Mgr Marini (13.1.18) ; Bizima Karaha (02C) et tant d’autres personnalités congolaise sont désignées par des codes …

[…] Dans le courrier électronique du 18 mai 2004, James Kabarebe transmet les chaleureuses félicitations de Kagame à Ruberwa pour la qualité de son travail : « Maintenant, nous nous rendons compte que tu mérites ta place. Même Kagame est très satisfait…  »(voir annexe n°21). Voilà pourquoi Kagame a remplacé Onusumba à la tête du RCD à la dernière minute ! […] A la lecture de ces documents électroniques, il apparaît clairement que le vice-président congolais Azarias Ruberwa est sous les ordres de Kagame qui le manipule à travers James Kabarebe.

[…] Toutefois, je suis convaincu au fond de moi que les occupants de notre pays et leurs complices externes et internes n’ont aucun intérêt à ce que nous entrions dans la phase effective de la démocratie. Nous avons le devoir primordial de reconquérir notre pays dévasté pour le rebâtir dans sa dignité, dans ses frontières, dans la paix et dans son droit.

[…] j’estime que chaque responsable ou leader politique doit reconnaître et assumer la responsabilité collective et individuelle de toutes les fautes et de toutes les erreurs commises par le passé. Car nous avons une dette morale vis-à-vis du peuple congolais que nous devons aider à sortir de la situation de misère et de honte dans laquelle nous l’avons plongé. Quant à moi, je me suis engagé résolument dans ce processus difficile de remise en question de moi-même, du pardon, de la confiance à l’égard de mes compatriotes congolais pour qu’ensemble, nous libérions notre pays. […]

Le lecteur apprendra plus en lisant l’ouvrage.

Honoré Ngbanda Nzambo, ambassadeur du Zaïre en Israël (1982-1985), ministre de la Défense (1990-1992) et conseiller spécial en matière de sécurité du président Mobutu (1992-1997). Il a contribué aux négociations secrètes pour la libération de Nelson Mandela.”

2.- Pierre Pean “Carnages” Les guerres secretes des grandes puissances en Afrique, Edition Fayard,Paris, 2010,  570 pages.

Ici aussi nous publions des extraits significatifs que l’editeur avait  choisi:

EXTRAITS

“Une version tronquée de l’histoire des Grands Lacs

 

Plus de 8 millions de morts ? Qui en parle ? Depuis la fin de la guerre froide, la région des Grands Lacs est devenue celle de la mort et du malheur dans une indifférence quasi générale. Avec 2 millions de Rwandais exterminés en 1994 à l’intérieur du Rwanda (1), plus de 6 millions de morts rwandais et congolais dans l’ex-Zaïre, des centaines de milliers de Soudanais tués, de nombreuses victimes ougandaises, plus de un demi-million de morts angolais, des millions de déplacés, quatre chefs d’Etat et des centaines de ministres et autres dirigeants assassinés, des dizaines de milliers de femmes violées, des pillages éhontés, cette zone a le triste privilège d’avoir subi plus de dommages que ceux additionnés de toutes les guerres intervenues de par le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, les médias, dans leur très grande majorité, n’ont parlé, ne parlent et ne pleurent que les centaines de milliers de victimes tutsies du Rwanda, dénoncent les Hutus comme seuls responsables directs de ces boucheries, et les Français, qui les auraient aidés dans leur horrible besogne, faisant de François Mitterrand et d’Edouard Balladur des réincarnations d’Hitler, et des soldats français, celles de Waffen SS. Une version officielle, affichée non seulement par Paul Kagamé, l’actuel président du Rwanda, mais également par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), le bras justicier de la communauté internationale, et par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la majorité des autres pays…


Les gardiens de la vérité officielle

Convaincu par mes enquêtes que Paul Kagamé, l’actuel chef d’Etat du Rwanda, avait commandité l’attentat contre l’avion qui transportait son prédécesseur – attentat qui déclencha en avril 1994 le génocide des Tutsis et des massacres de Hutus -, quand il était attribué aux extrémistes hutus, je décidai en 2004 de chercher à comprendre ce qui s’était réellement passé. Je découvris rapidement l’incroyable désinformation qui avait accompagné la conquête du pouvoir par Paul Kagamé, et les moyens mis en oeuvre pour décourager ceux qui seraient tentés de s’opposer à la doxa. Des moyens qui ressemblent fort à des armes de destruction massive : grâce à une analogie abusive entre le génocide des Tutsis et la Shoah, les gardiens de la vérité officielle traitent les contrevenants de négationnistes, de révisionnistes, de racistes, voire d’antisémites. [...] J’ai décidé de reprendre mon enquête et de l’étendre en l’insérant dans l’histoire de la région des Grands Lacs et de l’Afrique centrale, pour comprendre comment et pourquoi avait pu ainsi s’installer une version tronquée de l’histoire de la tragédie rwandaise. [...] J’ai travaillé à mettre au jour les actions – ouvertes et clandestines – des Etats-Unis, depuis les années 80, dans la région des Grands Lacs, visant à un nouveau partage des zones d’influence sur le continent africain, et le  » scandale géologique  » que constitue le fabuleux sous-sol du Zaïre, redevenu aujourd’hui Congo et convoité par tous. [...]

Contre-offensive impossible

Officiellement, à partir d’octobre 1996, le Zaïrois Laurent-Désiré Kabila a mené une guerre de libération en vue de chasser le président corrompu Mobutu Sese Seko. La réalité fut bien différente : Laurent-Désiré Kabila n’était alors qu’une marionnette de Kigali, de Kampala et de Washington. Une nouvelle boucherie, après celle du Rwanda, visant cette fois à exterminer les seuls Hutus ayant fui le Rwanda, déclarés  » extrémistes  » par la propagande, se déroula dans un silence assourdissant des principaux médias. Les services secrets français étaient parfaitement au courant que des forces spéciales américaines, les services secrets et des avions américains renseignaient les soldats rwandais et ougandais dans leur chasse aux Hutus dans l’immense Est congolais. L’exécutif français s’interrogea alors sur l’opportunité d’arrêter la marche de Kabila et de ses  » parrains  » sur Kinshasa. La désinformation efficace sur le rôle de la France en Afrique en général et au Rwanda en particulier rendait désormais impossible toute contre-offensive, qui aurait mis face à face Français et Américains. Jacques Chirac décida in fine de ne pas envoyer de forces spéciales françaises à Kisangani début 1997.

(1)          Chiffre fourni par le ministère de l’Intérieur rwandais en décembre 1994

QUAND L’ARMÉE AMÉRICAINE PARTICIPE À LA TRAQUE DES HUTUS AU CONGO…

Washington porte une lourde responsabilité dans ce qu’un prérapport de l’ONU rendu public en août 2010 décrit comme un probable génocide commis en République démocratique du Congo en 1996 et 1997. Pourquoi tant de diplomates, tant de militaires et d’agents secrets américains ont-ils été mobilisés pour parler d’une situation que les journalistes ne pouvaient directement appréhender ? Parce que la grande puissance américaine, celle qui, avec ses satellites, ses écoutes, ses hélicoptères et ses avions, aidait ceux qu’on nommait  » rebelles « , mais qui, en réalité, étaient en très grande majorité des Rwandais ou des Ougandais, à localiser les prétendus  » génocidaires  » pour les liquider. Comment ne pas être révolté par la passivité, voire par la bienveillante sollicitude du Haut-Commissariat aux réfugiés ? Comment accepter la propagande officielle de l’époque, qui voulait que les Hutus n’eussent que ce qu’ils méritaient et que les Tutsis exerçassent là un légitime droit de revanche ? Alors que, justement, la version officielle de l’histoire, reçue et acceptée par la communauté internationale, est fausse ?

[...] Les services secrets français – Direction du renseignement militaire (DRM) et Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) – sont très avertis de ce qui se passe aux frontières du Kivu, fin octobre-début novembre 1996. Le camp de Kibumba dans la région de Goma est bombardé : quelque 200 000 réfugiés partent vers le camp de Mugunga. Le camp de Katale est attaqué à l’arme lourde, et Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, est pris par les  » rebelles « . Les camps des alentours sont détruits, provoquant la fuite de 250 000 personnes à travers la forêt équatoriale vers Kisangani… Militaires et services ne se contentent pas des images satellite fournies par les Américains, sur lesquelles on ne voit pas de réfugiés ; elles ne donnent à rien voir qui corresponde aux informations qui leur remontent du terrain, par de nombreuses sources humaines. Début novembre 1996, un Breguet Atlantic localise des cohortes de réfugiés et rapporte des photos qui montrent deux hélicoptères américains, des Black Hawks.

Poker menteur entre Paris et Washington

Les espions français s’interrogent sur le rôle des bérets verts, les commandos des US Army Special Forces, lors des massacres qui ont suivi la prise de Bukavu, fin octobre 1996. Ils se demandent aussi quelle est l’origine des mitraillages aériens opérés de nuit contre les camps de réfugiés :  » Cela pose de graves questions quand on sait que parmi les avions américains déployés figurait au moins un C-130 Gunship des forces spéciales, véritable canonnière volante. Que faisait-il là si, comme le disait alors le commandement américain, il s’agissait seulement de rechercher des réfugiés pour étudier ensuite les moyens de leur porter assistance ? « 

Malgré ce questionnement sur le rôle ambigu de Washington, pas plus l’état-major que les politiques français n’envisagent une quelconque action sans les Américains ou, à plus forte raison, contre eux. Mais la  » forte dégradation de la situation humanitaire  » entraîne les uns et les autres à envisager dans les plus brefs délais une opération militaire multinationale dans le Kivu, tout au moins à en émettre l’idée. Le Centre opérationnel interarmées (COIA) est chargé par l’état-major d’en définir les contours possibles. Le 5 novembre, une note signée de Jean-Pierre Kelche, major général de l’état-major, arrive sur le bureau du ministre de la Défense, Charles Millon :  » L’effet majeur d’une opération militaire au Kivu visera à stabiliser les réfugiés dans une zone dégagée de forces constituées.  » Les rédacteurs estiment indispensable la participation de pays européens (France, Espagne, Belgique, Allemagne et Grande-Bretagne), mais soulignent qu’un  » commandement centralisé (préconisé) devrait être proposé aux Américains dont la présence au sol garantirait la neutralité rwandaise « .  » L’action militaire sera limitée à une sécurisation de zones, au profit des organisations humanitaires.  »  Le général Kelche envisage un déploiement de 1 500 à 2 000 hommes. Le lendemain, lors d’un conseil restreint de défense, Jacques Chirac accepte les propositions du COIA, et insiste sur l’implication américaine, c’est-à-dire que  » la France interviendra si les Américains interviennent avec du personnel au sol « . Et, quant à la nationalité française ou américaine du commandement de l’opération, le président n’a pas de préférence. Après le fiasco politico-médiatique, deux ans plus tôt, de l’opération  » Turquoise « , il n’est pas question pour la France de se lancer seule dans une telle opération… Immédiatement après ce conseil restreint, diplomates et militaires prennent langue avec les Américains. [...] Les Français s’aperçoivent vite que les Américains, malgré quelques bonnes paroles, jouent déjà une autre partition. Si le général George A. Joulwan promet de mettre à disposition des C5 Galaxy pour projeter, si nécessaire, matériels et hommes vers le Kivu, les interlocuteurs des Français refusent d’engager leurs troupes sur le terrain. Paris et Washington ont déjà commencé une partie de poker menteur. Alors que, sur le terrain, les acteurs rwandais, ougandais et américains ont parfaitement conscience de mener un combat indirect contre Paris, les contacts entre diplomates et militaires à Washington, Paris ou Stuttgart se déroulent entre gens de bonne compagnie. [...] Le Monde du 8 novembre 1996 résume ainsi la situation :  » La France a du mal à convaincre l’ONU de l’urgence d’une intervention au Zaïre.  » Elle a du mal parce que Washington et ses alliés africains ne veulent pas que la France revienne dans la région et contrarie leurs plans, mais Paris veut croire qu’il a encore la main. Pour ne pas s’opposer frontalement à la France, Washington monte alors une opération astucieuse destinée à enterrer le projet sans pour autant se mettre à dos l’opinion publique : elle consiste à demander au Canada de constituer cette force, d’en réunir les éléments et d’en déterminer les règles… Commence alors une grande agitation qui n’est qu’un leurre. Politiques et militaires français n’ont pas compris tout de suite que l’opération lancée par le Premier ministre canadien Jean Chrétien à la demande des Américains ne vise qu’à enterrer le projet de Chirac et à laisser les mains libres aux Américains, ainsi qu’à leurs marionnettes rwandaises et ougandaises dans la région des Grands Lacs. Pendant quelques jours, l’état-major croit à l’acceptation d’un déploiement d’une force franco-britannique sous commandement canadien dans la région sud du Kivu. A preuve, une mission de reconnaissance effectuée par des militaires britanniques, sous le commandement du brigadier général Thomson (Royal Marines), avec trois officiers français, dirigés par le colonel Philippe Tracqui, qui est le numéro 2 du Centre opérationnel de l’armée de terre (Coat). Dès le début, Tracqui et ses deux compagnons ont compris que quelque chose ne collait pas. [...] Le rapport de Tracqui, daté du 21 novembre, lève les dernières interrogations sur la place désormais accordée à la France dans les Grands Lacs et sur les manoeuvres américaines.  » Les Américains sont tout à fait opposés à une action militaire au Sud-Kivu « , écrit Tracqui. [...]

Thomson a donné à Tracqui un mémorandum du général Smith, rédigé le 16 novembre à Entebbe, qui dévoile la position américaine.  » Depuis vingt-quatre heures, la situation s’est arrangée, tout va bien à Goma, et la nature des besoins humanitaires s’en trouve changée. Bien qu’il ne soit pas encore possible d’apprécier exactement le nombre total des réfugiés qui vont rentrer ou ceux qui auraient l’intention de le faire dans les prochains jours, il est clair qu’il n’existe plus en ce moment de crise humanitaire justifiant une action militaire d’urgence « , écrit le général américain qui ne réclame donc aucun moyen supplémentaire. [...] Le soir de ce 16 novembre 1996, à Entebbe, le général américain Smith dirige une réunion de planification à laquelle participe le lieutenant-colonel Pouly, de la Direction du renseignement militaire française. Pouly [...] sait que la situation décrite par l’Américain est fausse. Il ose prendre la parole après le général américain et lui fait remarquer que son appréciation de la situation ne fait aucun cas des 700 000 réfugiés et 300 000 déplacés du Sud-Kivu.
Le numéro 2 du Coat rapporte toutes les informations fournies par Pouly, le meilleur spécialiste militaire français de la région des Grands Lacs. Pouly est convaincu que  » les Américains présents dans la région des Grands Lacs, qu’il s’agisse des diplomates de Kigali ou des militaires isolés à Entebbe, ne souhaitent aucune présence dans la région « . Il a noté  » l’existence à Kigali d’une importante mission militaire de coopération américaine qui a compté jusqu’à 50 personnels. Elle s’occupe de la formation militaire de l’APR [l'Armée patriotique rwandaise], fait de l’instruction de déminage, de la formation à l’action psychologique avec des spécialistes appartenant au 4e bataillon de Fort Bragg, notamment pour ce qui concerne les opérations de propagande liée à l’organisation des retours « . L’espion français a appris que  » les équipes psyops américaines, chargées des opérations psychologiques, c’est-à-dire d’influencer l’opinion, sont en place et opèrent à partir de Kigali, depuis trois mois « . L’initiative de la France pour venir en aide aux réfugiés rwandais a été brisée dans l’oeuf, au grand soulagement des Etats-Unis, du Rwanda et de l’Ouganda. Décrédibilisée par l’action de tous les psyops rwandais et américains relayés par les porte-voix occidentaux du Front patriotique rwandais, le parti du président Kagamé, et par la plupart des médias, y compris par de nombreuses bonnes âmes françaises, la France n’a rien pu faire pour stopper les massacres de masse organisés de Hutus. Les massacres vont donc pouvoir se poursuivre, après l’enterrement sans fleurs ni couronnes de la force multinationale.

Quelques notes subtilisées aux services secrets ougandais et rwandais montrent même un engagement américain et britannique beaucoup plus accentué. Les moyens qui ont été mis en oeuvre sont énormes. Un réseau ultramoderne de satellites espions (intelligence communication network), couvrant la zone de Kigali à Brazzaville pour recueillir, contrôler et neutraliser toutes les informations en langues française et locales, a bien été déployé pour le compte des Américains, des Britanniques et des Ougandais.

Pas d’objection à l’anéantissement « 

Selon les documents ougandais et rwandais, des avions américains seront spécialement affectés à la traque des Hutus qui se cachent dans les forêts (Report 678 ref 567/JL/RW/UG) :  » Il a été conclu que les forces aériennes américaines enverront 3 P-3 Orion Propeller Planes à Entebbe. Ils opéreront pendant la journée d’Entebbe au Zaïre, à la recherche des Hutus qui se cachent dans les forêts. Les avions seront équipés de trois équipements [il s'agit en réalité de trois spécialistes chargés de contrôler une cinquantaine d'ordinateurs] destinés à traquer les mouvements des gens sur le terrain.  » Concoctés par Paul Kagamé, les plans d’attaque et de démantèlement des camps de réfugiés hutus dans l’ex-Zaïre sont présentés aux Américains pour approbation, comme le montre une note (Plan 67 ref 67/JL/RW/ZR) :  » Les plans visant à attaquer les Hutus dans l’est du Zaïre ont été finalisés. Octobre et novembre 1996 sont les meilleurs mois pour l’opération. L’ONU sera engagée dans le processus de fournir les prochaines livraisons de vivres et nous saboterons ce processus.  » Une réunion entre services ougandais et rwandais (Crisis 80/L ref 78/RW. Doc) définit le modus operandi d’une action dans laquelle 30 soldats rwandais vont monter une attaque déguisés en miliciens hutus :  » Il y a besoin de liquider les Hutus Interahamwe [miliciens impliqués dans le génocide de 1994] dans l’est du Zaïre. Nous avons pénétré les camps de réfugiés de Katale et Kahindo. Nous allons aider le Rwanda à exécuter l’opération afin de forcer l’ONU à fermer les deux camps. Opération : 30 soldats de l’APR vont déclencher une attaque contre les autochtones zaïrois en se faisant passer pour Interahamwe. On procédera à la destruction de leurs propriétés. Une attaque similaire avec armes à feu sera mise en oeuvre aux heures de nuit au Rwanda. Le gouvernement du Rwanda devra alors se plaindre auprès de l’ONU. Si l’ONU est lente à réagir, une opération sans annonce préalable se perpétrera alors et anéantira toutes les milices hutues se trouvant dans ces camps. L’opération d’anéantissement est approuvée sans aucune objection. « 

 

Les dates d’un conflit


1994, premier génocide.

Le 6 avril, l’assassinat du président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, met le feu aux poudres. Déclenchement du génocide contre la minorité tutsie et les Hutus modérés (800 000 morts). Venu de l’Ouganda, le Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé (Tutsi) conquiert le pays et le pouvoir. Devant l’échec de la communauté internationale, la France déclenche l’opération  » Turquoise « . Des centaines de milliers de Hutus – dont certains responsables du génocide – fuient le pays vers le Zaïre, où ils s’entassent dans des camps.

 

1996-1997, second génocide.

La guerre se déplace dans l’est du Zaïre. Avec le soutien du Rwanda et de l’Ouganda, des Zaïrois menés par Laurent-Désiré Kabila renversent le président Mobutu. Le Zaïre devient la République démocratique du Congo (RDC). Des massacres de grande ampleur – le second génocide aujourd’hui évoqué – sont commis à l’encontre des réfugiés hutus. Les Américains empêchent, à deux reprises, une intervention française pour y mettre fin. La guerre va se poursuivre en RDC jusqu’en 2002. Elle aurait fait plusieurs millions de morts.”

 

3.- Charles Onana:“Ces tueurs tutsi au coeur de la tragédie congolaise”

Edition Duboiris, Paris, 2009.

Les commentaires de l’editeurs tournent autour de cette fourberie rwandaise sur les crimes de genocide au Rwanda et en Republique Democratique du Congo. Ce livre denonce egalement la complicite de la communaute international et des puissances occidentales dans la “mondialisation sanguinaire en Afrique”.

Instrumentalisant la mémoire de la Shoah, ils s’autoproclament victimes d’un génocide au Rwanda. Pourtant, en 1994, ils ont assassiné deux chefs d’Etat africains, des milliers de Rwandais ainsi que des témoins français, espagnols et canadiens. Ils sont aussi soupçonnés d’avoir froidement abattu les parents du chanteur Corneille. En 1997, ils envahissent la République Démocratique du Congo (RDC) où ils exterminent des milliers de réfugiés hutu. Bénéficiant de l’impunité, ils torturent et violent les femmes à l’Est de la RDC et massacrent plus de 6 millions de Congolais chez eux. Appuyés par des puissances étrangères, ils pillent massivement les resources minières de la RDC pour les vendre à Kigali. Ces mercenaires de l’horreur ont un nom : les extrémistes tutsi du Rwanda. Soutenus aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France, en Belgique ainsi que par des multinationales, ils sont devenus les sous-traitants officiels d’une mondialisation sanguinaire en Afrique Noire. A l’instar du ministre français Bernard Kouchner qui soigne ses relations avec le régime tutsi de Kigali et de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, devenu « conseiller bénévole » du dictateur Paul Kagame, le commissaire européen Louis Michel compte désormais parmi leurs soutiens les plus actifs au sein de l’Union Européenne. L’enquêteur Charles Onana, qui a obtenu de nombreux documents confidentiels de l’Union Européenne, révèle que, depuis 2005, le président de la RDC Joseph Kabila, serait disposé à partager les richesses de son pays avec le Rwanda; une curieuse idée émise également par le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy en 2009. Ce document exceptionnel raconte aussi comment l’uranium du Congo a servi à fabriquer la bombe atomique américaine en 1942 et comment le gouvernement américain a formé des extrémistes tutsi pour déstabiliser l’Afrique Centrale sous le regard complaisant de la communauté internationale et des « grandes démocraties ».

4.- LE TEMOIGNAGE DE LA SENATRICE CYNTHIA MCKINNEY

Temoignage receuilli par Dr Emmanuel Kabongo Malu Plate-forme « Non à la balkanisation de la RD Congo » Published By www.KongoTimes.info – © KongoTimes! -. 19/09/2011

A ces théories et pratiques qui assoient la responsabilité des Etats-Unis dans le génocide et le démantèlement territorial de la RD Congo, il manquait un témoignage direct de la haute administration américaine. C’est désormais chose faite .En 2001, Mme Cynthia McKinney, Candidate du parti écologiste aux élections présidentielles américaines de 2008,Ancienne sénatrice du parti démocrate, envoyée spéciale de Bill Clinton dans les Grands Lacs en 1997 ,écrit à George Bush :« Je viens juste de rentrer de la République Démocratique du Congo …Malheureusement ,je me vois dans l’obligation de vous informer qu’en R.D.C. ,comme en Afrique en général, des crimes se commettent, avec apparemment l’aide et le support de votre administration. Je tiens à vous dire que la politique des Etats-Unis a échoué en R.D.C….Le résultat est une politique africaine brouillonne, désordonnée, un continent à vif et la complicité des Etats-Unis dans ces crimes contre l’Humanité. …Je dois ajouter que votre échec à arrêter l’invasion illégale de la R.D.C. qu’ont menée à termes vos alliés, l’Ouganda et le Rwanda, a porté directement ces pays à commettre des crimes contre l’humanité en territoire congolais.”

“Maintenant, vous-même, vous demandez au monde qu’il ferme les yeux devant cette politique scandaleuse, alors que le monde entier sait que l’Ouganda comme le Rwanda ont attaqué militairement le territoire de la R.D.C. Et cela jusqu’à l’intérieur du pays et non pas seulement sur les frontières. Les atrocités qu’endurent quotidiennement tous les habitants de cette région sont scandaleuses. C’est la conséquence de la mauvaise politique des Etats-Unis et de l’indifférence du leadership américain. Vos alliés Rwandais et Ougandais ont rayé de la carte du Congo l’équivalent de toute la population du Danemark, voire de la Belgique. Leur rêve est de morceler le territoire congolais et d’en prendre le contrôle au profit des multinationales étrangères et les Etats-Unis qui les appuient. …Depuis plus d’un demi-siècle, le peuple congolais souffre et subit toutes sortes d’agressions. Autrefois, c’était la colonisation belge qui prétendait lui apporter la « civilisation ».

Aujourd’hui, ce sont les Etats-Unis qui prétendent l’aider à vivre en « démocratie ». Pour « civiliser » les Congolais, le roi Léopold II leur faisait couper les bras. Pour leur apporter « la démocratie », les Etats-Unis les laissent se massacrer. Derrière l’envie apparente d’apporter « la civilisation » et « la démocratie » aux Congolais, se cache le besoin récurrent de profiter des énormes richesses minières du Congo, richesses dont s’emparent des Belges et des Américains, tantôt discrètement tantôt ouvertement, depuis très longtemps. Ce sont toujours ces immenses richesses qui ont toujours attiré Européens et Américains au Congo et qui excitent tant leur convoitise et qu’ils en oublient les êtres humains qui peuplent ce pays. En 1961, les Etats-Unis avaient décidé d’assassiner le leader nationaliste congolais Patrice Lumumba parce qu’ils ne voulaient pas que les Congolais contrôlent eux-mêmes leurs richesses. En 2001, j’ai découvert que certains pays, dont les Etats-Unis et le Rwanda, ne supportaient plus Laurent –Désiré Kabila depuis qu’il avait pris la décision de se débarrasser des soldats rwandais qui occupaient son pays, en même temps qu’il changeait de partenaires miniers.

L’assassinat de Laurent –Désiré Kabila n’est pas non plus le résultat d’un hasard malencontreux. J’ai eu le temps de m’apercevoir que des réseaux politico mafieux très puissants rodaient, comme des vautours, autour des richesses de la République démocratique du Congo avant même sa prise de pouvoir en 1997 ; ils n’ont d’ailleurs pas quitté les lieux… . Après la mort du « soldat du peuple », « Les Etats-Unis et certains pays européens continuent de surveiller de près les richesses du Congo et à fermer les yeux sur les massacres à grande échelle commis dans ce pays. Plus de 6 millions de Congolais sont morts depuis 1998, dont plus de la moitié tombée sous les balles des soldats du président rwandais Paul Kagamé, notre homme à tout faire en Afrique Centrale. A vrai dire, nous disposons de preuves suffisantes sur ce que fait le Rwanda dans cette région. Mais à ce jour, aucune sanction n’a été prise pour arrêter la guerre et le pillage des ressources naturelles en République démocratique du Congo. Lorsque, j’étais au Congrès, j’avais aidé le groupe d’experts des Nations Unies à rassembler une petite partie des preuves sur le pillage de la République démocratique du Congo : au final, le Conseil de Sécurité n’a adopté aucune sanction à l’encontre des pilleurs. La R.D.C. est toujours pillée et chaque jour, le nombre de femmes congolaises violées, torturées et tuées, augmente. Cela n’entraîne toujours pas de sanction contre les auteurs de ces atrocités…

4. LA CONTRIBUTION DE KWEBE KIMPELE

“Mais en guise de toute réaction à votre mail ci-dessous,  permettez-moi  de vous rappeler  brièvement des faits historiques touchant  le destin du Congo, sa superficie et surtout la composition ethnique  de sa population que seuls, les ignorants peuvent contester:

1. La création du Rwanda, en tant qu’Etat et dans son tracé frontalier,  remonte au 17e siècle, soit plus de 200 ans  avant la reconnaissance internationale, le 26 février 1885,  de l’EIC, Etat indépendant du Congo, propriété privée et exclusive deLéopold 2, roi  des Belges. Je vous signale que, comme par hasard, le Congo et leRwanda sont séparés par des lacs, des montagnes et même des volcans en activité. Libre à vous d’en déduire que c’est fortuit. Dans ce cas, il faut faudra aussi admettre que l’intelligence, la sagesse, et même le sens de la justice  n’existent pas dans la nature. Mais l’être humain, doué de raison, de facultés mentales, de volonté et d’amour  fait aussi partie de la nature. Dès lors, il vous faudra bien conclure que ces vertus sont uniformément réparties dans l’univers et donc, dans la nature.

2. Le Rwanda devint ensuite une colonie de la puissante Allemagne, sous le redoutable chancelier Otto Von Bismarck. Par conséquent, la terre du Rwanda, de même que la population rwandaise à savoir, les Hutus majoritaires, les Tutsisminoritaires et une insignifiante fraction de Twa (Pygmées) furent entièrement assujettis à l’Allemagne.

3. Pour obtenir,  en date du 26 février 1885, la reconnaissance internationale de ses titres de propriété ( en réalité un millier de traités de cession de souveraineté,rédigés en anglais,  signés avec de l’encre de sang et arrachés aux  propriétaires des terres des Bantous), Léopold 2 s’appuya sur le chancelier Otto Von Bismarckdont il était le compatriote puisque c’est la dynastie des Saxe Cobourg Gotha, originaire d’Allemagne,  qui a fourni à la Belgique, après vote, son premier roi en la personne de Léopold 1er, père de Léopold 2.  Le propriétaire de l’EIC, Léopold 2 donc, maître absolu d’un domaine de plus de 2 millions de km² situé en Afrique centrale, dut la reconnaissance internationale sur les documents fonciers qu’il présenta aux  14 délégués des puissances coloniales européennes de l’époque  (plus un délégué américain accepté à titre d’observateur à  la conférence de Berlin ) grâce à son bienfaiteur Bismarck.  Ici, il faut bien se mettre en tête que la superficie de l’EIC fut obtenue par la juxtaposition ou l’addition des terres ayant appartenu jadis  aux empires, aux royaumes, aux ethnies, tribus et autres organisations traditionnelles, le tout formant la propriété  presque exclusivement des Bantous et, accessoirement, de Soudano-nilotiques.   Mais, et c’est un point crucial, parmi ce millier de traités de cession de souveraineté conservés actuellement au  Musée de Tervuren dans la banlieue deBruxelles, ne figure pas,  une seule signature de mwami tutsi ou hutu rwandais, ouburundais. Dans le cas contraire, on serait habilité à déduire que les terres et les populations de ces deux ethnies rwandaises ou burundaises se retrouvèrent incluses dans l’EIC, confisquées en somme par Léopold 2, au vu et au su du chancelier Otto Von Bismarck mais sans que ce dernier n’y trouve à redire. Il existe en outre une carte ethnographique datant de la même époque, qu’on peut se procurer dans le même établissement. On a beau la scruter, impossible d’y trouver la moindre trace d’une ethnie répondant aux noms de Tutsis, de Hutus, deBanyamulengue, de Banya-Uvira, de Banya-Bushi, de Rwandophones, autant de néologismes et de monstruosités lexiques apparues au Congo bien après le 30 juin 1960. 

Par conséquent, dès ce moment c’est-à-dire, dès le 26 février 1885, prétendre qu’il existait des Tutsis sur le territoire de l’EIC, c’est affirmer que le roi Léopold 2 se serait permis de  s’emparer d’une portion du Rwanda et des populationsrwandaises, notamment des Tutsis, appartenant à son protecteur allemand. Je ne vous ferai pas l’insulte d’imaginer, mon cher Tamba, que vous pourriez entériner pareille aberration et commettre une erreur d’appréciation intellectuelle qui me conduirait à douter de votre âge mental.

4. Le 15 novembre 1908, pour cause de dettes , l’EIC fut confisqué par les créanciers de Léopold 2 et, sous le nom de Congo belge, fut  confié  à l’Etat belge pour sa gestion , en vue de payer les lourdes créances laissées par l’ancien patron de l’Etat indépendant du Congo. La Belgique n’a donc jamais été la propriétaire duCongo belge. Elle en fut simplement l’administratrice, un peu comme le président du conseil d’administration d’une entreprise. A partir du 15 novembre 1908, l’EIC, de propriété privée d’un roi, devint le bien public d’un syndicat constitué par les créanciers du monarque, fonctionnant ainsi comme une SA, une société anonyme.  C’est une situation unique dans l’histoire du monde. Soit noté en passant,  de 1908 à 1960, pendant 52 ans, les indigènes congolais payèrent et apurèrent des dettes colossales souscrites par un souverain étranger, mais  qu’ils n’avaient jamais contractées et dont ils ignoraient aussi bien le montant que la raison d’être. Même les délégués congolais à la table ronde de Bruxelles (du 20 janvier au 20 février 1960) passèrent complètement à côté de ce dossier, pourtant essentiel pour comprendre le destin du Congo et le rôle que ce pays joua durant le 20e siècle.

5. A la défaite de l’Allemagne à l’issue de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1918, Berlin perdit toutes ses possessions coloniales africaines , y compris la Namibie, le Togo, le Cameroun, mais aussi le Rwanda et le Burundi. Curieusement,  alors que les puissances coloniales européennes victorieuses del’Allemagne, notamment la France et l’Angleterre,  se sont partagées toutes les anciennes terres coloniales d’Afrique ayant appartenu à l’ennemi allemand vaincu; seuls le Rwanda et le Burundi furent placés sous le mandat de la Belgique par laSDN, la Société des Nations, ancêtre de l’ONU. C’est à  partir de cette date qu’apparut un étrange  ensemble dénommé Congo belge et Rwanda-Urundi, et non pas Congo et Rwanda-Urundi belges. Qu’est-ce à dire ? Mais tout simplement que le Rwanda et le Burundi de même que leurs populations respectives, Hutus, Tutsiset Twa y compris ne furent jamais mélangés avec les indigènes du Congo belge.

6. A partir du début de la décennie 1960, le Congo Belge, le Rwanda et l’Urundi (leBurundi) accédèrent chacun à l’indépendance,  chacun à sa propre date, mais  en conservant  les mêmes frontières et les mêmes entités ethniques qu’ils possédaient avant la défaite allemande de 1918.

7. Trois vagues d’immigrations de Tutsis et de Hutus, provenant aussi bien duRwanda que du Burundi affluèrent vers le Congo, les unes légalement pour suppléer le déficit de main d’oeuvre, les autres clandestinement. Mais quel que soit le statut sous lequel les immigrants parvinrent  au Congo belge, jamais le pouvoir colonial belge ne les mélangea avec leurs propres sujets congolais. En fait, l’autorité coloniale belge mit un soin particulier à bien séparer  ses propres indigènes colonisés congolais des étrangers, qu’ils soient Tutsis, Hutus, Togolais,Costmen ou autres.

 

 Dans ces conditions, on se rend facilement compte de l’impossibilité « technique » d’installer sur le sol du Congo belge une quelconque ethnie tutsie ou autre. D’après deux autres belges, O. Boone et Maes, qui l’affirment dans un ouvrage commun publié en 1934, le roi Léopold 2, pris à la gorge et harcelé par ses créanciers, imagina même un moment restituer toutes les terres de l’EIC à leurs  propriétaires originels. Le monarque voulait en être quitte une fois pour toutes avec les dettes qui lui étaient réclamées et qui lui pourrissaient l’existence. On ne lui en laissa pas le temps. L’EIC lui fut confisqué.

 

Le 15 novembre 1908, son immense propriété  fut confiée à la Belgique (quelle ironie) pour sa gestion c’est-à-dire, pour son administration à travers un processus d’exploitation économique et de domination des peuples  appelé « colonisation ». Le 18 décembre 1909, Léopold 2 mourrait d’une crise d’ulcère, sans doute provoquée par les soucis d’avoir perdu l’EIC.Telle fut le situation le 30 juin 1960, date de l’indépendance du Congo, il y a 52 ans.  Il ne faut pas rêver, affabuler ni délirer. 

 

Les sept affirmations ci-dessus peuvent évidemment être contestées par vous ou par quiconque d’autre. En outre, je conçois parfaitement qu’elles puissent être  niées et battues en brèche. Mais il ne faudrait surtout pas qu’elles le fussent  de façon arbitraire, discrétionnaire ou péremptoire. Seuls  les faits, les dates et une analyse historique cohérente des évènements sont susceptibles de les démolir.  Je vous attends avec impatience sur ce chantier. Les amateurs d’insultes sont priés de s’abstenir.

 

Qu’il puisse exister des Hutus ou des Tutsis, rwandais ou burundais ayant acquis légalement la nationalité congolaise et pouvant produire les preuves documentaires de leur nouvelle patrie, personne ne peut, a priori, le nier. Mais qu’il y ait, quelque part sur les 2.345.000 km² de superficie du pays présentement dénommé « République démocratique du Congo », un village, un groupement, un territoire, un district, une province, une ville ou un centimètre carré de terre  appartenant historiquement c’est-à-dire  avant le 26 février 1885, aux Tutsis ou aux HutusRwandais ou Burundais,  voilà, mon cher Tamba, une affirmation qu’il faudra que son auteur puisse m’en administrer les preuves matérielles, d’essence historique et d’origine ethnographique. D’avance, je lui souhaite  bonne chance dans son entreprise périlleuse.

Quant au « plan de colonisation du Kivu », prêté aux Tutsis et que vous contestez bruyamment dans votre mail, je vous prie de vous montrer moins affirmatif sinon, plus prudent. Je n’ai pas encore pris le temps d’analyser plus finement les arguments que vous avez déployés pour attaquer ce document en nullité.

Je le ferai prochainement. Il existe, malheureusement, un autre document datant d’octobre 2002, qui confirme point par point le dessein annexionniste des Tutsis rwandais. Il existe aussi des faits, des noms, des dates et des évènements qu’une intelligence moyennement constituée devrait pouvoir comprendre et dont elle devrait facilement valider la cohérence avec la pièce historique que vous essayez de sacquer. Il vous suffirait, par exemple,  d’écouter l’interview accordée par le général Faustin Munene depuis le Congo-Brazzaville et diffusée le 26 juillet dernier sur les antennes de RFI. L’ancien chef d’Etat-major général des forces armées congolaises, l’un des rares sinon le seul survivant des généraux bantous congolais venus dans les rangs de l’AFDL, y dénonce formellement un complot ourdi par lesRwandais (il n’y fait pas mention des Tutsis) et visant la balkanisation du Congo.  Il me semble que, vu le nombre d’années pendant lesquelles le général FaustinMunene fréquenta les Rwandais, Tutsis et Hutus confondus; étant donné  aussi les hautes fonctions qu’il assuma à la tête des forces de défenses congolaises, son affirmation mériterait d’être prise en sérieuse considération.  Toute personne qui osera le contester devra d’abord justifier de son grade,  de ses fonctions, de son expérience et de sa connaissance générale du sujet. Autrement, il ne s’agira que de flatulences nauséabondes dont les Congolais sont coutumiers et avec lesquelles ils empestent le Net.

 

 Attendez-vous, mon cher Tamba, à recevoir  de moi, prochainement, un argumentaire  sur « plan d’occupation du Kivu » qu’il vous faudra réfuter de façon beaucoup plus convaincante que les arguties, trop légères à mon goût pour ébranler mes convictions pour insinuer le doute chez quiconque d’autre,   que vous avez pris le risque d’étaler dans votre dernière production littéraire.

 

En attendant, 

 

prenez bien soin de vous,

 

cordialement vôtre”

 

5.- LA CONTRIBUTION DE CHIRHALWIRWA KAGWI MILIKUZA POUR LE FORUM BARAZA LA KIVU:

“L’OPINION PUBLIQUE PSYCHOLOGIQUEMENT PREPARÉE A UN   GÉNOCIDE DES PEUPLES DU KIVU PAR LES TUTSI”

Préparé par Chirhalwirwa kagwi Milikuza

pour Le Forum Baraza La Kivu.

“La guerre qui sévit actuellement dans la Province du Kivu et à l’Est du Congo-.Zaire est aussi meurtrière que celle qui eut lieu au Rwanda (1990-94) et celle en cours au Burundi depuis Octobre 1993. La terre du Kivu est, de ce fait, la continuation de celles du Rwanda et du Burundi. Elle est menée par les Tutsi qui, comme la réalité le démontre désormais, n’aiment pas la cohabitation pacifique et harmonieuse avec lesautres éthnies, les autres peuples.

Les Tutsi refusent de cohabiter avec leurs propres compatriotes Hutu dans leurs pays respectifs (Rwanda et Burundi). Ce qui est dramatique et très triste – c’est là l’échec de l’Afrique toute entière. Les Hutu et les Tutsi ont la même culture (même langue Kirundi au Burundi, Kinyarwanda au Rwanda; ils pratiquent les mêmes cultes religieux, ils portent les mêmes noms, ils ont les mêmes valeurs matrimoniales et la même couleur de la peau, ils sont Noirs; ils ont les mêmes moeurs et mêmescoutumes, même jusque dans les habitudes et régime alitnentaire; aucune délimitation géographique ne trace les frontières entre le territoire des Hutu et celui des Tutsi. Ils ont donc tout à leur disposition pour avoir une unité nationale solide, inplasable; une famille modèle, unie et unique en Afrique. Mais hélas! quelle chance

divine, quelle bénédiction d’Imama, du Dieu Tout puissant qui se gaspille au Rwanda et au Burundi! Qui a inoculé dans cette famille le virus de la haine et de la violence? C’est la grande question.

Et maintenant, le virus de la haine et de la violence fratricide (deux fardeaux très lourds à porter) est exporté au Congo-zaire par les Tutsi, Comme chez eux, ils refusent même la cohabitation avec leurs hôtes Zairois qui pourtant, les ont bien accueillis en amis (frères et soeurs Africains) aux prises avec des malheurs et difficultés causés par les troubles au Rwanda pendant l’une ou l’autre période difficilede ce pays. Contre leurs hôtes Zairois, les Tutsi ont pris les armes. Motif avancé: le Parlement Zairois, le premier élu au suffrage universel après Novernbre 1965, leur a retiré en 1982 la nationalité que le dictateur Mobutu leur avait octroyé en bloc en 1972 par ordonnance-loi.

Disons en passant que la demande de nationalité dans tous les pays du monde est un acte individuel. A cette époque, le dictateur, étant au sommet de sa dictature, cumulait les fonctions du Chef d’Etat, du Chef de Gouvernement (le poste de Premier Ministre était aboli) et celles du Parlement qui était plus en vacances (6 mois /12) qu’en sessions parlementaires.

Je dois rappeler deux faits ici :

1) en 1972, il n’y avait pas que les réfugiés Tutsi au Zaire.

2) Il y avait aussi les Angolais, les Soudanais pour ne citer que ceux-ci qui, eux, n’ont pas eu ce privilège. Le deuxième fait, c’est que c’est Bisengimana Barthélerny (Bébé 69), unTutsi Rwandais, qui était Directeur du Cabinet du Président Mobutu. C’est sans doute le crayon de Bisengimana qui a préparé l’ordonnance-loi en question.

Déchus de la citoyenneté octroyée en bloc, les Tutsi ont donc déclaré la guerre au Peuple Congolais Zairois. Comme si les institutions de recours (tribunaux et autres instancesspécialisées en la matière) n’existaient plus sur cette planète appelée Terre!

Et pourtant la même loi de 1982 avait offert aux Tutsi la possibilité de faire des demandes denaturalisation individuelles. Mais imbus de leur arrogance, de leur mauvaise foi et de leur mépris, ils ont rejeté l’offre du Parlement. Ce fait vaut la peine d’etre rappelé, car il montre clairement que les Tutsi cherchent autre chose que la nationalité.

La guerre qu’ils ont déclenchée trahit leurs visées:

Partout dans cette guerre fratricide, africainement parlant, les génocidaires Tutsi sont présentés à l’opinion publique comme les victimes: tandis que les vraies victimes, ici les Hutu (du Rwanda et du Burundi) et les peuples du Kivu (BaNyanga, BaHunde, BaTembo massacrés par les Tutsi au Nord-Kivu; les BaBembe, les BaVira, le BaFuliiru, les BaLega, les BaShi…fauchés par les Tutsi au sud-Kivu) sont présentées comme les bouraux. Les Hutu sont dans cette foulée accusé de génocide.

Pour les Zairois, plus particulièrement ceux du Kivu, la campagne de leur accoler l’étiquette des génocidaires est déjà lancée aussi bien dans les médias internationaux qu’au niveau des ONG et de certaines hautes instances politiques.

Ce qui est très triste et regrettable dans cette guerre, c’est qu’elle est parvenue à abroger une loi divine: la légitime défense, désormais entachée du vocable génocide. La gravité de la conspiration contre l’Afrique est en train d’atteindre le sommet. Ainsi, seule la vie des Tutsi compte, seule la vie des Tutsi a valeur humaine. Celle des autres hutu, Congolais-zairois, non. Alors, profitant de son étiquette de victime, le bourreau tutsi peut tuer comme il veut au Burundi et au Rwanda.

D’octobre 1993 à avril 1994, trois Chefs d’État assassinés. dont deux démocratiquement élus, à savoir Melchior Ndadaye et Cypryen Ntaryamira du Burundi. Pour Juvénal Habyarimana du Rwanda, est-ce le fait d’avoir construit et modernisé son pays(aujourd’hui complétement détruit par la guerre) qui lui a coûté la vie? Qui sait.

Aux trois présidents, il faut ajouter 5 évêques dont trois Archevêques, le dernier en date étant Mgr MUNZIHIRWA, Archevêque de Bukavu, assassiné le 29 Octobre 1996. Aux 5 Prélats assassinés, il faut ajouter un grand nombre de prêtres et autres membres du clergé massacrés dans cette guerre qui, désormais semble n’être qu’à ses débuts.

Ajoutons que le Front patriotique rwandais (FPR,tutsi) qui accuse les hutu de  »génocidaires » n’a jamais remis à la Communauté Internationale, par le biais de la Croix-Rouge comme cela se fait souvent, ou simplement montré au monde un seul prisonnier de guerre. L’Armée Zairoise en a « présenté une dizaine » tous « membres de l’aimée rwandaise » actuelle, celle des ‘Tutsi au pouvoir à Kigali, à « la télévision zairoise » (voir La Presse, Montréal, 28 Octobre 1996). Le FPR lui, au contraire, à ses prernières victimes de la guerre ne cesse d’ajouter d’autres: massacres des réfugiés dans les camps de Kbebo et de Kanana au Rwanda; dans les camps de Kibumba, Katalé, Birava, Panzi,Unira.. au Congo-Zaire. Les Tutsi du Burundi ont, eux aussi, un triste record dans les 3 massacres répétés des Hutu en: 1965, 1969, 1972, 1988, 1991 et dès Octobre 1993, l’extermination systématique des Hutu a été mise en cours.

Protégés par la couverture médiatique et bénéficiant toujours de leur étiquette des victimes, les Tutsi sont aujourd’hui à l’oeuvre sur les rives occidentales de la Rusizi et des Lacs Kivu et Tanganyika. Dans la plaine de la Rusizi et sur les montagnes environnantes, les Tutsi dits « Banyamulenge » peuvent éventrer de femmes enceintes après avoir froidement abattu leurs époux devant elles, aucun mot ne filrtera dans la presse internationale; les Tutsi qui se prétendent « Banyamulenge » peuvent « sadiquement égorger des malades sur leur lit d’hôpital à Lenera, tuer des prêtres dans des paroisses, kidoti entre autres, sans parler des enfants et des vieillards fauchés sur leur passage …. motus et bouche cousue dans la presse. La vie de tout ce monde ne compte pas! NOMBRE EXAGÉRÉ DES TUTSI DITS BANYAMULENGE: 400,000.

GÉNOCIDE PLANiFIE DES CONGOLAIS-ZAIROIS DU KIVU.

Il est très clair que dans cette guerre, les Occidentaux ont choisi leur camp: celui des Tutsi. La Société Civile du Kivu (SCK) peut dénoncer les exactions et les massacres conduits par lesTutsi, la Communauté Internationale ne prête jamais oreille à ce qu’elle (SCK) dit. Le Regretté Mgr Munzihinwa, Archevêque de Bukavu, n’a cessé de demander à la Communauté Internationale de prendre de mesures appropriées pour prévenir le drame et éviter ainsi un énième dérapage humain dans cette Région des Grands-Lacs Africains. Il ne fut jamais écouté. Le Forum Baraza La Kivu (ELK) dénonce depuis.plusieurs mois les mensonges et autres distorsions de l’Histoire de la Région au profit des Tutsi, l’opinion publique reste sourde à cette dénonciation

Alors les Tutsi occupent tout le terrain médiatique qui leur est fortement favorable. – Mensonges, désinformation, distorsions de l’Histoire, etc- sont régulièrement acheminés aussi bien au sommet des Institutions Internationales que dans les médias.

Ainsi, Monsieur Roberto Garreton, Rapporteur Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies, dans son Rapport de Janvier 1996 sur les Droits Humains dans les Zones de Fizi, Uvira et Mwenga au Sud-Kivu, a estimé le nombre des Tutsi dits Banyamulenge à « 400,000″(quatre cent mille Banyamulenge). De son coté Sennen Andriamiado, dans son article, intitulé: « Zaire. L’Eat néant » paru dans Jeune Afrique, no 1862, du 18 au 24 Septembre 1996,a écrit que les Tutsi représentent « 50% de la population du Kivu, »

A la lecture de cet article, je me suis posé une question. Comment les Tutsi qui sont minoritaires chez eux (10 à 15%) dans leur pays d’origne peuvent-ils être si majoritaires dans une Province où il y a au moins 10 millions d’habitants (la plus peuplée du Zaire), ce qui supposerait que rien qu’au Kivu ils sont au moins 5 millions? Il y a donc anguille sous roche. De l’autre côté, que cache le nombre 400,000 contenu dans le rapport de Monsieur Garreton? Les Rwandais dits Banyamulenge soutiennent être arrivés dans les hauts plateaux d’Uvira fizi et Mwenga au XVII eme siècle. Ce qui saute aux yeux, c’est que malgré leur établissement si ancien et un nombre démographique si important, ils n’ont pasrépondu aux normes d’organisation socio-politiques de l’Afrique des Grands Lacs.

Cette Région, surtout sa savane, est le fief des États politiquement centralisés. C’est le domaine des Grands Royaume BuNyamwczi, BuHaya… en Tanzanie, BuGanda, BuNyoro… en Uganda; Rwanda;  Burundi; BuNande, BuSh, BuFuliro au Congo-Zaire pour ne citer que ceux là. Dans presque toute cette partie du Continent, le souverain porte le titre du Mwami (roi) ou de MwamiKazi (reine surtout. au BuShi. où l’on a connu le règne des BamiKazi (reines) très célèbres, aussi bien avant la colonisation européenne que pendant et après celle-ci.

Les Tutsi qui se disent Banyamulenge peuvent-ils nous dire: qui est leur Mwami? Quel est le nom du clan régnant? Leur Mwami actuel est le quantième de sa dynastie? Sur quelle colline est située leur cour royale? Quelle est l’appellation générique des dignitaires du royaume? Pourquoi ne sont-ils pas répertoriés sur la carte éthnographique du Congo-zaire étant donné leur supposée importance numérique? Et le nom lui-même « Banyamulenge », de quelle langue tire-t-il son origine? en effet, dans la Région des Grands Lacs Africains, comme ailleurs en Afrique et dans d’autres coins du monde, c’est souvent la langue qui donne le nom à un peuple, à une éthnie.

Dans cette Région, le MaShi est la langue des Bahi: le Kifulüru est la langue desBaFulüru, le kiVira est la langue des BaVira, le KiBernbe est la langue des BaBembe; le KiL.ega est la langue des waLega. tout comme le Kirundi est la langue des Barundi et le Kinyarwanda la langue des banyarwanda. Il n’y a donc pas une langue « lenge ». C’est pourquoi les Tutsi dits Banyamulenge se disent eux-memes Zairois d’expression rwandaise. Sont-ils 400,000 (quatre cent mille)? Non Partout dans le monde, à commencer par chez eux au Rwanda tout comme au Burundi, ils sont une minorité. Kabirigi lindiro, du PREFED/Kinshasa. dans sa lettre du 21 mai 1996 (lettre adressée à tout le monde) parle de « quantité négligeable ». Cette afirmation de « quantité négligeable » a été confirmée par Faustin Twagiramungu, ancien Premier Ministre de Kagame, le 30 Octobre 1996 à Radio Canada dans l’émission « Les Actualités. » De son côté Ruhimtsika Muller du Groupe Milima/Uvira, dans sacorrespondance à la Commission des Nations-Unies sur les Droits de l’Homme à Genève, parle « des Tutsi pourtant minoritaires dans la Région » (page 7 de la correspondance qui date du 11 Juillet 1996). il y a de quoi douter sérieusement de ce nombre 400,000.

Au Zaire, les normes et lois électorales veulent qu’avec 100,000 habitants on ait une circonscption à même d’élire un député. Les Tutsi dits Barryamulenge auraient donc eu 4 députés. lls n’ont aucun curieux gonflement du nombre pour servir des causes très obscures! Les Terribles dessous cachés dans le nombre grossi des Tutsi dits Banyanmulenge commence à avoir jour. Armés et ayant le vent en poupe dans les médias internationaux et dans les ONG, les Tutsi dits Banyamulenge, avec l’appui indiscutable des gouvernements tutsi au Burundi et au Rwanda, ont déclenché la guerre au Kiivu et sonné en même temps l’alarme du génocide. « Plan d’extermination de la population tutsi » avertira Kabirigi Lindiro dans sa lettre du 16 Août l996; « l’extension du génocide tutsi Banyamulenge du Sud-Kivu au Zaïre », enchainera Rubmagiza Kizota dans un feuillet non daté mais qui relate des événement de Septembre 1996. Pendant que les vrais génocidaires les Tutsi, envahissent les médias, jouant toujours aux victimes, les vraies victimes, les Zairois du Kivu, tombant sous les balles des Tutsi, sont vouées aux gémonies par les memes médias qui, lentement mais sûrement, sont en train de faire d’eux (les Zairois) les génocidaires. Quelle stratégie satanique!

Mais puisqu’elle a réussi au Rwanda et qu’elle est en train de réussir au Burundi,pourquoi échouerait-elle à L’Est du Zaïre aujourd’hui, au Sud et au Nord demain? N’est-ce pas qu’il faut y aller par étapes pour démanteler ce grand pays dont le développement postmobutiste aura des effets très positifs sur l’ensemble de l’Afrique?

Les récentes déclarations du Président rwandais, Pasteur Bizimungu, et de sonministre de la Défense, Paul Kagame, relatives à la redéfinition des frontières héritées de la colonisation sont révélatrices à ce sujet. Ils veulent démanteler le Zaire et annexer le Kivu au Rwanda. Le Rwanda a donc déclaré la guerre au Zaïre. Le Zaïre a réagi à l’agression rwando-burundaise par la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda, le Burundi -agresseurs indéniables- et l’Uganda, complice des agresseurs.

SHUKRANI YA PUNDA NI TEKE

Comme au Rwanda, la rivière Rusizi et les deux Lacs Kivu et Tanganyika accuilleront l’oeuvre de l’horreur comme cela se fit sur la Kagera et les lacs Kivu et Nyanza(Victoria) en 1994. Une fois la mission d’exterminer les Zairois accomplie par les Tutsi- un recensement mascarade sera organisé par la Cormmunauté Internationale via ses ONG et soutiendra que de 400,000 qu’ils étaient les Tutsi dits Banyamulenge ont été exterminés pas les génocidaires Zairois. Alors d’un côté, la chasse aux Zaïrois qui auront survécu à l’extermination s’amorcera (c’est des génocidaires, répétera-t-on)- de l’autre on procédera à une immigration massive des Tutsi au Kivu quasiment vidé de ses autochtones. Ainsi, les Tutsi d’à travers le monde pourront élire domicile au Kivu et l’on ne parlera plus de « quantité négligeable ».

L’opinion publique a été minutieusement préparée à cet effet. Les vrais génocidaires, les Tutsi, auront concrétisé leur « plan de la colonisation tutsi au Kivu et région central de l’Afrique », plan datant de 1962. Ainsi, par une ingratitude diabolique, les Tutsi auront remercié(!) le Peuple Zairois, les populations du Kivu en particulier, de leur avoir donné

asile quand ils étaient dans la détresse fatale de 1959 à 1962, puis en 1972 et, tout récemment, en 1994. Les Tutsi, toujours ingrats, auront remercié le Peuple congolaiszaïrois d’avoir, avec un acte de bravoure et de courage exceptionnels pendant la Première Guerre Mondiale, libéré le Rwanda et le Burundi. Kweli shukrani ya punch ni teke, (L’âne remercie son bienfaiteur en lui donnant un coup de pied, disons de patte, si nous traduisons littéralement)!

Au moment où le Peuple congolais-zairois se débat pour en finir avec la dictature et ses sequelles, c’est justement ce moment que le secouru d’hier choisit pour effacer de la carte du monde son secoureur. Dans leur duplicité et leur désinformation devenues légendaires, les Tutsi laissent entendre qu’ils se sont trouvés des allies Zairois à même de participer a l’extermination des leurs. Que ces Zairois y aillent.

Mais qu’ils pensent aux Hutu dits modérés qui ont accompagné les Tutsi à prendre le pouvoir au Rwanda. Où sont-ils aujourd’hui? En exil ou morts. Rafraichissons la mémoire avec quelques noms et titres: Faustin Twagiramungu, Premier Ministre; Jean-Marie Vianney Ndagizimana, Ministre des Affaires Étrangères; Seth Sendashonga, Ministre de l’interieur Alphonse M. Nkubito d’abord et Marche Mukamurenzi ensuite, Ministres de la Justice, François-Xavier Nsazuwera, Procureur de Kigali; Colonel Léonidas Rusatira; feu Major Lizinde; Sixbert Musangamfura, Directeur de service central des Renseignements; Christophe Mfizi, Ambassadeur à Paris. La liste est longue. Très longue.

Quant aux Tutsi qui s’acharnent à conquérir et à coloniser le Kivu pour reconstituer un « royaume tutsi » un royaume fantôme qui n’a .jamais existé dans l’Histoire, je leur envoie, au nom de la paix et de l’harmonie sociales dans l’Afrique des

6.- Grands Lacs ces paroles du Général A. Lebed qui, à propos de Grozny disait « It’s possible to take the city, of course… Even Berlin, was taken But we spent to is of thousands of people’s lives, ten thousands of citizens and soldiers. Do we need that? » voir Washington times, August 22, 1946. L’Afrique n’a pas besoin de toutes ces guerres fratricides dont les commanditaires extérieurs se délectent dans leurs médias pour détruire à jamais ce Continent tant « convoité. »

Le Kivu appartient aux Kivutiens, Le Kivu fait partie intégrante du Congo-zaire. Les droits des Kivutiens sur leurs terres et autres patrimoines sont des droits inaliénables et imprescriptibles.

Le Regretté Mgr MUNZIHIRWA, parlant au nom du Mouvement pour la Défense du Kivu, pour la paix et contre la guerre au Kivu a dit, en sa qualité de Modérateur:

« Nous demandons spécialement aux Tutsi du Rwanda, que nous avons maintes fois accueillis comme réfugiés, de ne pas cracher dans les puits où ils ont bu.Aujourd’hui, ils nous récompensent par des bombes… Qu’ils se rappellent que l’histoire tourne. » Ce message date du 26 Octobre 1996.

 

Montréal, le 31 Octobre 1996.”

IIe PARTIE: LA FORCE INTERNATIONALE NEUTRE???

Quelle force internationale neutre pour sécuriser la frontière entre la RDC et le Rwanda ?

Voici le commentaire de la RFI Les autorités congolaises ne voient pas d’inconvénient si, pour aller plus vite, c’était la Monusco. À une condition : qu’elle change de statut pour répondre aux deux missions qui ont été définies à Addis-Abeba, éradiquer le M23 et surveiller la frontière…” (1)

Avant de repondre a cette question, il sied d’attirer l’attention des Congolais sur leur amnesie  collective et maladive: depuis l’invasion de notre pays par les Rwandais en 1996, plusieurs plans de fin de crise ont ete mis en application et aucun n’a abouti. Et pourquoi? Tout simplement parce que les commenditaires de cette conspiration ne veulent pas le resourdre.

I.- DE L’OCCUPATION DE LA RDC PAR LE RWANDA

L’histoire du Congo a été émaillée des faits et événements qui marquent profondément le cours de son évolution. De la colonisation a l’indépendance, en passant par des rebellions et sécessions, le Congo et le peuple congolais ont toujours payé le prix fort pour leur liberté.

A l’heure qu’il est, la RDC vit sous une occupation politico-militaire étrangère qui soumet le peuple congolais à la servitude d’une dictature sanguinaire et féroce. Ainsi, plusieurs observateurs étrangers, disent que  la solution aux problèmes du Congo est entre les mains des Congolais eux-mêmes.

L’occupation militaire : selon l’article 42 du règlement de La Haye de 1907, « un territoire est considéré comme occupé lorsqu’il se trouve placé de fait sous l’autorité de l’armée ennemie ».(1) Dans son dictionnaire déjà cité, le professeur Basdevant précise que l’occupation est un « terme employé pour désigner la présence de forces militaires d’un État sur le territoire d’un autre État, sans que ce territoire cesse de faire partie de celui-ci ».

L’occupation est une situation dans laquelle se trouve un État au cours ou à l’issue d’un conflit envahi et placé sous domination militaire étrangère(2). La RDC a été envahie non point à l’issue d’un conflit quelconque, mais a l’issue d’un complot ourdi par des forces armées étrangères du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi, en vue de l’exploitation de ses ressources naturelles.

En plus de l’occupation politico-militaire,  une partie de la RDC est en voie d’être annexée au Rwanda. En effet, selon la définition donnée par l’ancien président de la Cour internationale de justice,  l’annexion est une « une opération effectuée ou non en vertu d’un traité, par laquelle la totalité ou une partie d’un territoire d’un État passe sous la souveraineté d’un autre État ». Le territoire du Kivu est en fait l’objet d’une annexion rampante au profit du Rwanda qui en fait exerce la plénitude de ses prérogatives sur ce territoire et que le gouvernement congolais n’y exerce plus son imperium. La tentative de la création du territoire de Minembwe par le RDC/Goma est un des plusieurs stratagèmes qu’use le Rwanda pour s’adjuger cette partie de la RDC et au-delà, l’ensemble du pays.

 

1.- L’OCCUPATION CONSACREE PAR LES ACCORDS DE LEMERA

La planification de l’occupation de la RDC a été organisée par le Rwanda depuis Kigali. Sa concrétisation a été consacrée le 23 Octobre 1996  par un groupuscule d’individus réunis sous le label de l’AFDL dirigée par l’armée régulière du Rwanda. On le perçoit clairement ici que les motivations du Rwanda étaient d’occuper le territoire du Congo et de faire main basse sur ses richesses. En effet, l’article 2 de cet accord est ainsi libellé : Le sol et le sous-sol congolais appartient a l’Alliance ». Ceci est contraire à la Loi Bakajika qui n’a pas encore été abrogé et qui stipule que « le sol et le sous-sol appartiennent à l’Etat congolais ».

En effet, la loi Bakajika est une loi proposée par le député Bakajika Diyi Kamgombe Isaac-Gérard, votée par la Chambre des députés le 28 mai 1966 et promulguée sous forme d’Ordonnance-loi le 7 juin 1966 par le Président Mobutu. Elle a été élaborée en vue de régler le régime juridique de la propriété foncière, notamment dans les domaines minier et agricole et forestier. Ceci étant, le CNT s’engage à réhabiliter cette loi (1) qui protège les intérêts de la République et non des individus.

Plus loin, l’article 4 de l’accord de Lemera, attribue directement au Rwanda, a l’Ouganda et au Burundi des pans entiers du territoire congolais : «Prêchant le panafricanisme, l’Alliance s’engage à céder 300 kilomètres aux frontières congolaises, à l’intérieur du pays, pour sécuriser ses voisins Ougandais, Rwandais et Burundais contre l’insurrection rebelle ».  L’article 5 de cet accord organise le pillage des ressources naturelles de la RDC par des groupuscules armés étrangères lorsqu’il stipule : «  Dès que l’Alliance aura gagné la victoire, une rétribution spéciale sera allouée aux Alliés. Sa détermination est de la compétence de l’instance supérieure de l’Alliance ». Et pour couronner le tout, L’article 23  confie à l’AFDL « le droit de gérer tous les biens de l’Etat (meuble (sic) et immeubles du domaine public, actions et parts, fonds et capitaux, le sol, le sous-sol, et toutes les autres réserves minières et naturelles sur toute l’étendue du territoire libéré ». Cet article n’est que le corollaire de l’article 2 de l’accord mafieux de Lemera qui stipule ce qui suit : « Le sol et le sous-sol congolais appartiennent à l’Alliance ». Comme on peut le constater, les Américains ont fait signer des documents qui engagent l’Etat Zaïrois/Congolais à des individus qui n’avaient ni qualité ni titre pour engager un Etat. Kabila et son groupe de pillards rwandais et congolais se sont arrogé des droits appartenant aux autorités d’un Etat indépendant, le Zaïre à l’époque.

 

L’objectif initial de l’agression militaire dont l’ex-Zaïre a été victime était de  remettre en cause le principe sacré de l’intangibilité des frontières  internationalement reconnues des Etats, inscrit en lettre d’or dans la Charte  de l’OUA, pour attenter à son intégrité territoriale, en organisant la séparation de certaines provinces de l’Est, sur le 25o parallèle( Province orientale,  Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema). Il suffit pour s’en convaincre  de rappeler la déclaration de l’ancien Président Pasteur Bizimungu du Rwanda,  en appelant à la révision des frontières et à la tenue d’une conférence de Berlin II.  

C’est a  la suite du tollé général des Etats membres de l’OUA et de l’ONU hostiles à  ce projet, les auteurs de l’agression sortiront de l’ombre un inconnu nommé Kabila qui, jusque là, se livrait au commerce frauduleux de diamant, d’or et de défenses d’éléphants à la frontière de le RDC et de la Tanzanie et gérait, en même temps une boîte de nuit à Dar es-salaam. Les gouvernements de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi lui proposèrent, contre le fauteuil  présidentiel à Kinshasa. Les Accords de Lemera, une localité du Sud-Kivu, afin qu’il apportât son concours à une partition de fait du Zaïre et au contrôle de ce pays par des Tutsi qui, pour mieux réaliser leur plan au Soudan, au Kenya, en Tanzanie et dans l’Afrique francophone, devaient absolument avoir le contrôle des Affaires en RDC. Kabila accepta  l’occupation démographique progressive du Kivu par des Tutsi auxquels il accorderait la nationalité congolaise.  

 

2.- L’OCCUPATION A TRAVERS LES ACCORDS DE LUSAKA 

Cet accord devait mettre fin à la guerre en  République Démocratique du Congo, mais cette paix tarde à venir, parce qu’elle confisquée par les force d’occupation.  L’accord signé au sommet de Lusaka l’an dernier pour cette fin en est une autre. L’accord porte en lui le virus de la continuité de la guerre et l’embrasement total voire de l’anéantissement de l’Etat congolais. Voici, l’analyse de quelques dispositions significatives que tout observateur de la scène politique congolaise pourrait relever et retenir, quant à la forme comme au fond dudit accord.

A.- ANALYSE SUR LE FOND     

Des belligérants dans la guerre en RDC

«Nous, Parties à cet accord» dans l’esprit du texte pourrait signifier le Rwanda, l’Ouganda, la RDC, le RCD, le MLC et les différents observateurs… »

L’accord ignore volontairement le Burundi qui, par son armée, occupe la partie méridionale de la Province du Sud-Kivu, tout le Maniema et la totalité du district de Tanganyika en Province du Katanga. D’ailleurs, le Burundi qui n’est pas signataire de cet accord s’est référé dernièrement à celui-ci pour refuser de signer l’accord de paix des négociations inter-burundaises d’Arusha en prétextant que les forces négatives du FDD en guerre au Congo citées par l’accord de Lusaka ne sont pas encore désarmées. Pourquoi la communauté internationale s’interdit de prendre acte de la sincérité des burundais et ce faisant, les amener à leur tour à signer l’accord de Lusaka dans lequel ils se reconnaissent et pensent tirer profit pour la paix dans leur pays, le Burundi. L’accord ignore les populations du Kivu particulièrement concernées par la guerre et qui pourtant, sont des réels belligérants à travers la résistance Mai-Mai

Les Nations Unies

Par7. §.1.«Réitérant son appel au retrait ordonné de toutes les forces étrangères du territoire de la République Démocratique du Congo conformément à l’accord de cessez-le-feu…»L’ONU donne son quitus à l’occupation de la RDC par des armées étrangères pour un temps indéterminé encore en ce qu’elle ne manifeste pas la moindre condamnation de l’invasion du Congo par ses voisins de l’Est. L’ONU aurait dû plutôt réagir comme elle l’a fait lors de l’invasion du Koweït, du Kosovo et tout récemment, du Timor Oriental,

Par. 18.§.3.«Soulignant la nécessité de veiller au respect des principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays…». La présence des armées du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda et d’autres alliés des agresseurs venus chasser les dictateurs Mobutu et Kabila au Zaïre en 1996 et en RDC à partir de 1998 est un cas très flagrant d’ingérence de ces pays et de leurs alliés dans les affaires intérieures de la RDC et cela sans la moindre condamnation de la part de la Communauté Internationale.

 Par. 23.§.6.«Dès l’entrée en vigueur de cet accord, le gouvernement de la RDC, l’opposition armée à savoir le MLC, le RCD et l’opposition politique non armée s’engagent à entrer dans un dialogue national ouvert…». Ce paragraphe ignore les populations du Kivu et celles des territoires occupés en général qui sont les principales victimes et qui paient la lourde facture de l’agression de la coalition des armées étrangères. La RDC connaît des problèmes internes bien connus. Mais le dialogue inter-congolais ne pourra pas résoudre la question de la guerre qui du reste, EST une affaire extérieure au pays. C’est tout simplement le cas d’une invasion d’un Etat souverain par d’autres.

·        Quelle est la part de la population du Kivu et des populations d’autres territoires occupés victimes de cette aventure meurtrière?

·        Pourquoi le: «Nous, les Parties à cet accord …» ignore le Burundi dont la présence est pourtant évidente et ne fait l’ombre d’aucun doute du terrain militaire dans l’Est de la RDC?

·        Et les fameux Banyamulenge? Que sont-ils devenus dans cette affaire dont ils sont les parrains? agresseurs à travers la résistance Mai-Mai. Mais qui incite à la haine ethnique? Dans cette contrée de la république, les populations et peuples de différentes tribus et ethnies vivaient en coexistence pacifique avant l’arrivée des «professionnels de la mort» dans la sous-région.

N.B. De  ce fait, : Se défendre contre une invasion étrangère et par tous les moyens ne constitue nullement une manifestation de haine tribale, ni ethnique moins encore une xénophobie car le front se fait entre les populations locales et les forces d’agression venues de l’étranger.

B.-ANALYSE SUR LA FORME

1.-L’accord de Lusaka est en fait et en droit était frappé de caducité du fait de sa non-applicabilité. En effet l’article 9 du Traite de Vienne de 1969 sur le droit des Traites dispose que « L’adoption du texte d’un traité s’effectue par le consentement de tous les Etats participant à son élaboration, sauf dans les cas prévus au paragraphe 2. 2. » et plus loin, l’article 26 « Pacta sunt servanda »« Tout traité en vigueur lie les parties et doit être exécuté par elles de bonne foi ». L’accord de Lusaka n’a jamais été appliqué ni dans l’espace ni dans le temps. Ceux qui devaient s’exécuter, a savoir, les pays agresseurs étaient de mauvaise foi, et du fait que le consentement de la RDC ayant été vicié, ce texte n’a jamais été appliqué, il est tombe en désuétude et est devenu caduc

2.-Le texte de l’accord est entache de nullité, parce qu’il y a eu un vice caché : la RDC croyait signer un accord de paix, alors qu’elle était en train de signer un acte de reddition et de capitulation et d’officialiser l’occupation. Ainsi, l’article 49  de la Convention est libellé comme suit : « Si un Etat a été amené à conclure un traité par la conduite frauduleuse d’un autre Etat ayant participé à la négociation, il peut invoquer le dol comme viciant son consentement à être lié par le traité. »

 

3. L’individu n’est pas un sujet de droit international : ce sont les Etats et les organisations internationales ; mais dès l’instant où des individus sans qualité ni titre ont apposé leurs signatures sur un accord de souveraineté d’une telle importance, ceci est une cause de nullité manifeste. Les rebelles ne représentaient en fait qu’eux-mêmes. On est en droit de se poser des questions sur les attitudes des Etats signataires et de celui des Nations Unies qui n’avaient pas relevé cette erreur manifeste de droit.

4.- Des pressions avaient été exercées a l’époque sur la personne de Laurent-Désiré Kabila afin qu’il signât cet accord. Cette violence exercée sur le signataire représentant la RDC avait entraîné la nullité de l’acte de Lusaka. L’article 51  le confirme lorsqu’il stipule que : « L’expression du consentement d’un Etat à être lié par un traité qui a été obtenue par la contrainte exercée sur son représentant au moyen d’actes ou de menaces dirigés contre lui est dépourvue de tout effet juridique ». Laurent-Désiré Kabila avait reçu des menaces ou on lui disait s’il refusait de signer les rebelles envahiraient les villes de Mbuji-Mayi et de Kananga. Ces menaces constituent également un cas de nullité de l’acte de Lusaka. En effet l’article 52 dispose que : « Est nul tout traité dont la conclusion a été obtenue par la menace ou l’emploi de la force en violation des principes de droit international Public incorporés dans la Charte des Nations Unies. ». Des l’instant  où cet accord n’a jamais fait sortir ses effets juridiques quant à la mise en place effective de la paix, cet accord tombe en désuétude et devient caduc.

5. Le texte de l’accord n’a jamais été enregistré au Secrétariat General des Nations Unies comme un accord international comme le prévoit l’article 102 de la Charte.

6.- Par conséquent toute res texte à venir qui fait référence à l’accord de Lusaka, qui n’existe plus en droit, ni en fait, car l’article 53 que : « Est nul tout traité qui, au moment de sa conclusion, est en conflit avec une norme impérative du droit international  général. Aux fins de la présente Convention, une norme impérative du droit international général est une norme acceptée et reconnue par la communauté internationale des Etats dans son ensemble en tant que norme à laquelle aucune dérogation n’est permise et qui ne peut être modifiée que par une nouvelle norme du droit international général ayant le même caractère. ». Le texte de l’acte ayant été entachee par plusieurs vices de forme et que les circonstances ayant conduit à sa signature, étant illicite du fait que plusieurs normes du droit international n’ayant pas été respectées, l’accord de Lusaka est nul.

De ce fait il ne peut plus être évoqué dans aucun texte, résolution ou document de droit engageant la République Démocratique du Congo. Le pays est sous occupation et dans ces conditions comment un gouvernement qui n’a pas d’imperium peut avoir le pouvoir de decider sur les orientations pertinentes de son pays ?

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(1)La loi Bakajika visait à remettre de l’ordre dans le domaine foncier : durant l’époque coloniale, une part importante des meilleures terres indigènes avaient été attribuées aux colons. La loi a donc attribué la propriété des terres rurales et a, de ce fait, exclu les communautés villageoises et rurales de leur patrimoine foncier.

 (2)Convention (IV) concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre et son Annexe: Règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre. La Haye, 18 octobre 1907.

(3)Jules Basdevant, « Dictionnaire de la terminologie du droit international public », Paris, Sirey, 1960.

(4)RDC - Article publié le : vendredi 20 juillet 2012 – Dernière modification le : vendredi 20 juillet 2012

 

 

 

 

II.-LES PRECEDENTES INTERVENTIONS ONUSIENNES AU CONGO

1.- LES FORCES DE L’ONUC CONGO 1960 -1964

A la suite de l’agression belge du 11 juillet 1960, le gouvernement Lumumba sollicita l’aide des Nations-Unies :

L’attitude de l’ONU à l’égard de notre pays  a toujours été la plus  ambiguë et la plus contestable. On se souviendra qu’en 1960, lors de   « l’affaire du Congo »,  alors que l’article 11, alinéa 2 de la charte des Nations Unies ne reconnaît pas à l’Assemblée Générale le pouvoir d’entreprendre une action,  pouvoir que cette disposition réserve exclusivement au Conseil de Sécurité, l’ONU, en violation de cette disposition avait chargé le Secrétaire Général de l’époque, Mr. Dag Hammarskjöld pour entreprendre une action au Congo. Déjà des divergences apparurent entre l’URSS et les Etats-Unis car, la mission lui confiée était non conforme avec les dispositions de l’article 98 de la charte.

Alors que l’opération O.N.U.C  ne consistait au départ à apporter augouvernement congolais une aide militaire jusqu’au moment où les forces nationales de sécurité seraient aptes à exercer leurs fonctions (1), l’ONU, profitera, après avoir participé aux préparatifs de l’assassinat de Patrice Lumumba, et après la mort accidentelle de Mr. Dag Hammarskjöld, pour adopter deux autres résolutions (2) qui changeront sa mission.

En effet, au lieu d’aider le gouvernement  congolais à reconstituer son armée, l’ONU s’était transformée en force d’intervention classique sur le terrain. Cette décision du Conseil de Sécurité avait été vivement critiquée par l’URSS et la France. Et ce qui a fait dire à De gaulle que l’ONU était un « machin » au service des Etats-Unis. Il n’avait pas tort car il apparaît au jour le jour que l’actuel Secrétaire  Général semble être plus aux ordres des Etats-Unis qu’à celui de l’Organisation. Nous y reviendrons. Ce bref rappel historique démontre à suffisance que l’ONU est restée constante quant à sa position vis-à-vis du Congo : partiale et injuste.

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(1) cfr. Résolution 143-1960 du Conseil de Sécurité du 14 juillet 1960.

(2) Cfr. Résolution 161 et 169 du Conseil de Sécurité des 21 février et 24 novembre 1961.

L’« ONUC » la première mission militaire de l´ONU au Congo..il ya 50 ans devait sans doute figurer en bonne place lors des ceremonies de 50 ans d´existence de la RDC comme pays independant . En effet, sans cette mission le Katanga serait un État independant, tout comme sans l´assistance « technique » de l´ONU qui avait efficacement aidée les congolais á rattraper le retard dans le domaine de l´éducation, l´intelligentia congolaise aux affaires actuellement n´aurait jamais existée  ..

 

En effet sur le plan militaire on decouvre que par rapport á la « MONUC » où on ne trouve presque pas des militaires occidentaux, l´ONUC avait beneficiée de la participation de 6000 militaires suèdois   et une force de frappe aérienne très moderne afin de vaincre la Gendarmerie Katangaise commandée et encadrée par des ex officiers Belges de la Force Publique 

 

 *Guerre aérienne et 19.800 hommes de l´ONUC

En ce moment où certains compatriotes se demandent si les 20 000 hommes de la MONUC ne sont pas de trop..Nous decouvrons que l´ONUC avait pratiquement le même nombre des troupes il y a 50 ansMême si la qualité des forces de l´ONUC depasse certainement celle de la MONUC..
La composition de l´ONUC est impressionante militairement parlant:

 

 6000 suédois, 265 Danois, 725 Irlandais, 325 Norvegiens, 420 Canadiens, 1600 Malaisiens, 4.600 Indiens, 670 Pakistanais, 641 Ghanaéns..

L´aviation militaire de l´ONU avait avant tout apportée un soutient « psychologique »..En effet, face aux 4 Fouga Magister de la Gendarmerie Katangaise qui menacaient les forces de l´ONU..et dont l´un des avions avait tiré sur le DC-6 du Sécrétaire Général de l´ONU Dag Hammarköld en 1961, la Suède avec 7 SAAB J 29B  « Tunnan » et quelques Super Sabre F-86 d´Ethiopie et de l´Inde, la force de frappe de l´ONUC depasse largement celle de la MONUSCO.

*L´ENSEIGNEMENT OUBLIÉ  

Actuellement les congolais sont partagés sur la question de la fin de la mission de la MONUC..Or on apprend en relisant l´histoire que l´ONUC avait achevée sa mission en 1964..et le retrait était programmé sur 4 ans  car les derniers 5.800 hommes de l´ONUC n´ont quitté le Congo qu´en 1968  


Dans l´article de la revue Suèdoise..on souligne que des rebellions ont recommencées la guerre juste quand les derniers hommes de la MONUC quittaient le Congo..au Kwilu, Uvira-Fizi, Kindu, Stanleyville..   et les USA vont prendre les choses en main..en intervenant directement cette fois ici avec des avions de combat T-28 D de la lutte anti-guerilla pilotés par des agents de la CIA  

Le soutien apporté par la Belgique au Katanga et au gouvernement de Tshombe constituera un élément important dans le cadre de la lutte contre le gouvernement Lumumba. Ce n’est pas tant la sécession en soi qui constitue un objectif à cet égard que la restructuration confédérale du Congo, par laquelle le gouvernement belge espère enlever à Lumumba et à son mouvement unitaire, le MNC, le fondement de leur pouvoir et la base économique de celui-ci.

 

Le  soutien apporté par la Belgique à la sécession du Sud-Kasaï et les projets visant à créer un Congo fédéral ou confédéral s’inscrivent également dans ce cadre. La politique belge se traduit par l’envoi, à Elisabethville, de la Mission technique belge dirigée par Harold d’Aspremont Lynden. Cette mission a joué un rôle important dans la mise en place, au Katanga, de structures étatiques dans les domaines légal et militaire ainsi que dans le domaine de l’information et du renseignement. La mission sera transformée en un bureau-conseil plus restreint, qui fera rapport au ministre des Affaires africaines, tandis que le consul fait rapport au ministre des Affaires étrangères. La politique du secrétaire général des Nations Unies, Hammarskjöld, qui fait pénétrer les troupes onusiennes au Katanga à partir du 12 août 1960, mais laisse provisoirement en place le gouvernement Tshombe, précipitera la chute du Gouvernement Lumumba et par la suite, sa mort. 

Aujourd’hui encore, au moment où notre pays avait été agressé en date du 2 août 1998 et ce, malgré la saisine du Conseil de Sécurité, à cette époque là par notre représentant Permanant aux Nations Unies, elle était restée muette, alors que les dispositions de l’article 24 de la charte  donne au Conseil de Sécurité les pouvoirs « d’assumer les responsabilités du maintien de la paix et de la sécurité internationales en agissant conformément aux buts et principes des Nations Unies édictées pas les articles 1er et 2 de la charte.

Ainsi, la RDC était en droit d’attendre du Conseil de Sécurité l’adoption d’une résolution condamnant au moins l’agression dont elle était victime à l’époque, l’ONU, frappée d’une amnésie, on ne sait laquelle, s’était contentée de prendre acte  de cette plainte. Aujourd’hui en 2005, on est  encore là : la vérité est que  l’ONU est inféodée aux multinationales qui exploitent nos richesses,  et que l’attitude négative son Secrétaire Général à l’égard de notre pays, et ce malgré les évidences, semble accrédité la thèse selon laquelle il est au service des lobbies  des multinationales et du  « Tutsi International Power ».

 

Mais curieusement, lorsque à l’époque, en 1998, la RDC exerçait son droit de légitime défense, l’ONU s’était réveillé pour demander la cessation des  hostilités en priant « toutes les forces étrangères de quitter le territoire congolais».

Cette prise de position tardive et ambiguë de l’ONU à l’époque, n’était en fait une perfidie pour détourner l’attention, et, pendant ce temps, là elle continue à apporter son soutien au Rwanda.

 

a ).- MONUC : opérations vouées à l’échec

 Au vue de ce qui précède,  peut dire ici, sans  se  tromper, que l’ONU avait failli dans sa mission de maintien de pais au Congo. Il faudra également ajouter qu’à l’époque de cette agression,  Mr. Kofi Anan n’avait pas rempli comme il se devait ses fonctions  diplomatiques que lui confère la charte des Nations Unies notamment son article  99 qui dispose que : « Le secrétaire Général peut attirer l’attention du Conseil de Sécurité sur toute affaire qui, à son avis, pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationale ». On comprend aujourd’hui l’attitude negative de cet homme vis-à-vis de notre pays, tout simplement parce qu’il est l’un des responsables « Ashanti Mining » une filiale de l’ « American Mining », des multinationales qui pillent les richesses duCongo.

 b).- MONUSCO :

“Le moment ne serait-il pas enfin arrivé où il faut procéder au changement du mandat de la mission depaix des Nations unies au Congo ?” La question est posée par le journal “Le Pontentiel” dans sa livraison du 15 juillet 2012. Et celui-ci de poursuivre sur toutes   “lorsqu’on se rend compte qu’après dix ans de présence en terre congolaise 18 000 mille Casques bleus n’ont pas aidé la RDC à se débarrasser de la pieuvre…. L’opinion congolaise attend du Conseil de sécurité de deux choses l’une : soit faire appliquer le chapitre 7 de la Charte de l’ONU pour rendre efficace la Monusco, soit demander à celle-ci de rendre le tablier et rentrer à New York.” “Au bout du compte, rien de palpable n’a été acquis en terme de retour d’une paix durable en RDC. La paix et, avec elle, la restauration de l’autorité sur l’ensemble du pays demeurent une gageure sinon une utopie. D’où, cette préoccupation de l’opinion congolaise sur ce que fait réellement la mission de l’ONU en RDC. De mission d’observation (Monuc) à son début, elle s’est transformée il y a deux ou trois ans en mission de stabilisation (Monusco)”

III- DE LA FORCE INTERNATIONALE NEUTRE

La nouvelle aggression rwandaise en RDC  menee par le M23 a  porté un coup dur sur la crédibilité  de la MONUSCO. Impuissant et sans armee, le gouvernement, sous la pression de Kigali et de la meme MONUSCO, s’etait  efforcee a sauver la face. Tout d’abord le Ministre des Affaires Etrangeres s’était empressee d’organiser une conference de presse ou il annonca la constitution d’une nouvelle force internationale neutre et par la suite, nous avons assiste a une rencontre theatrale Kagame – Kabila.

“Pourquoi créer une autre force dans un pays où existe déjà une autre force internationale…avec un effectif dont on dit le plus important des missions de maintien de la paix déployées dans le monde – 18 000 casques bleus – et avec un budget annuel de plus d’un milliard de dollars américains ?”, s’interroge L’Observateur. Et d’ajouter:

 

“Que fait la Monusco, sinon respecter sa sacro-sainte neutralité ? Le rôle de la force onusienne, martèle le journal, ne doit se limiter à la seule élaboration et publication des rapports, tout retentissants soient-ils, sur le soutien (recrutement, financement…) des mutins du M23 par le Rwanda de Paul Kagamé?”

Sur ce point, on enregistre deux positions contrastee et ambigues.

1.-Le jeudi 19 juillet dernier, le gouvernement congolais, par le biais du Ministre des Affaires Etrangeres, M. Raymond Tshibanda, avait propose a ce que cette force neutre soit composee essentiellement des forces de la MONUSCO du fait de leur presence sur place et de la connaissance qu’elles ont sur le terrain.

2.-Le Secretaire General de la Conference Internationale sur les Grands Lacs, Mr. NTUMBA LUABA (2) indique quant a lui que cette force neutre sera constituee suivant les recommendations des dirigeants africains et qu’elle n’allait pas se substituer a la MONUSCO qui continuera a exercer son mandant au Congo.

(1)      Prise de position reprise in digital congo.net, Kinshasa, 27 juillet 2012

(2)      In digitalcongo.net, Kinshasa, le 21 juillet 2012.

A.- QUE DIRE DE CETTE ENIEME FORFAITURE DE L’ONU 

Cette forfeiture a ete scellee entre Joseph Kabila, et  Paul Kagame, ont approuvé, ce dimanche 15 juillet en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, la mise sur pied d’une force internationale « neutre » le long zone frontalière commune entre les deux pays. Le déploiement de cette force a été proposé lors du sommet interministériel des Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), mercredi 11 juillet à Addis-Abeba, pour combattre les groupes armés notamment les rebellions des FDRL et du M23, actuellement actives dans l’Est de la RDC.

Le document adopté ce dimanche par les chefs d’Etat congolais et rwandais demande aux Etats-membres de la CIRGL de « travailler avec l’Union africaine et l’ONU pour la mise en place immédiate d’une force internationale neutre pour éradiquer le M23 (…) et toutes les autres forces négatives dans la région des Grands Lacs ».


 Mais par contre la récente conférence de presse hebdomadaire  du 26 juillet 2012 de la Monusco a fait ressortir nombre de questions que se posent des Congolais quant à la coopération militaire de la Monusco avec la future Force neutre proposée à la frontière de la RDC avec le Rwanda.

 En effet, porte-parole de la Monusco,M. Madnodje Mounoubar. a dû préciser à plusieurs reprises en réponse aux questions des professionnels de médias que l’institution onusienne en RDC n’est pas officiellement informée du mandat, ni du contenu, ni du contour de la Force neutre décidée au récent Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en Ethiopie.  Il a ensuite ajouté que la Monusco a reçu cette nouvelle sans état d’âme tout en soulignant que la branche armée de la Monusco est une force de paix. Tout en reconnaissant qu’une délégation de la Monusco a participé au Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le porte-parole de cette institution onusienne en RDC a assuré ne pas avoir été partie prenante dans la décision de constituer la Force neutre à déployerer le long de la frontière entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo. « C’est un accord signé entre les deux Chefs d’Etat voisins» ; a –t-il conclu.

A ce jour, elle (MONUCO) continue toujours a manier la “langue de bois” comme le demontre ces declaration: “RDC: les attaques de la Monusco sur les M23 ne visent pas à les neutraliser mais à les dissuader
(Xinhuanet 26/07/2012) 

Selon le Lieutenant Colonel Thibaut Lacoste, porte-parole militaire des forces onusiennes, il s’agit d’abord pour la Monusco de commencer par des survols aériens des positions des rebelles pour leur démontrer la force de frappe de la MONUSCO, ensuite des tirs sur des cibles non cadrés. L’officier onusien a toutefois précisé qu’au cas où les rebelles persistent dans leur progression, des tirs directs ne sont pas à exclure.
Par ailleurs, il a rappelé que la mission des forces de la Monusco consiste notamment à la protection des populations civiles.

Alors, de qui se moque-t-on ?

Tout d’abord il faudra noter ici que le troisieme « attendu » de la résolution.2053 (2012)  adoptée par le Conseil de sécurité à sa 67e séance, le 27 juin 2012 est tres clair dans ses dispositions concernant la paix et la securite sur le territoire de notre pays :

« Soulignant que c’est au Gouvernement de la République démocratique du Congo qu’il incombe au premier chef d’assurer la sécurité sur son territoire et de protéger les civils, dans le respect de l’état de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire,.. »

C’est pourquoi, nous avons jugè utile et pertinent de presenter à la connaissance de tous ces donnees techniques et chiffres concernant les FARDC. Et selon nos experts militaires qui ont activement participee a l’elaboration de ce volet, ceux-ci sont formels : avec de tels effectifs, les FARDC n’auraient meme pas  besoin des troupes de la MONUSCO pour chasser les Rwandais du M23 du territoire congolais et voire les poursuivre jusqu’au Rwanda. Il leur manquerait peut-etre quelques materiels performants, mais elles capables de mettre hors d’etat de nuire n’importe quelle rebellion. Mais le fait que celles-ci sont infiltrees et encadrees par des officiers rwandais a qui elles obeissent au doigt et a l’œil, il n’y a aucune chance qu’elles viennent a bout de ces criminels tueurs-tutsi-rwandais.

La decision de Kabila d’ordonner les FARDC de quitter Goma vient encore affaiblir cette armee forme de bric et de broc. Kabila ordonne aux FARDC de quitter Goma!  Cette nouvelle est publié le 29 juillet 2012  dans le site de Democratie Chretienne par Jean-Jacques Wondo, dont nous publions ici quelques unes de ses affirmations:

 

“Chers compatriotes, les sources des renseignements militaires à Goma nous ont contacté pour alerter la Nation Congolaise que sur décision de Kabila à Kinshasa, les éléments de la composante aérienne ont reçu l’ordre de quitter Goma pour battre retraite vers Bukavu.”

 

“Au lieu de donner des moyens aux FARDC et de renforcer leurs capacités opérationnelles en hommes, moyens et armement, Kabila préfère les affaiblir en inauculant un venin sédatif de faire croire à la nation Congolaise qu’il mène une (fausse) bataille diplomatique”

 

“En effet, pendant que l’on s’attribue faussement la paternité de ces décisions diplomatiques (d’ailleurs le peuple a fini par comprendre le visage de ce régime qui TRICHE SUR TOUT pour se donner des victoires gagnées par d’autres), le même régime ordonne le retrait de nos troupes sur le terrain où ces troupes sot efficaces. Quelle est l’explication tactique   opérationnelle que peut avancer Mr Kabila pour justifier ce retrait des hélicoptères? Il ne faut pas forcément être militaire pour en comperndre les raisons”.

 

L’interview de Kabila du 28 juillet 2012 n’a convaicu que ses affides; au il a montre sa complicite notoire dans les exactions que ses frères tutsi sont entrain de faire subir aux populations congolaises a l’Est du pays.

 

Comment alors comprendre que le Général Mayele, à la tete  des Forces armées zaïroises (FAZ) au Rwanda au debut des années 1990, pour repousser les troupes rebelles dirigées par Fred Rwigema et Paul Kagame? Et lui qui est le Commandant en chef des FARDC se contente de dire: 

A.-Selon les sources de Wikepidia, voici les effectifs des FARDC :

Les effectifs en 2010 sont d’environ 130 000 militaires pour l’armée de terre, environ 2 500 pour la marine et 2 000 pour l’armée de l’air, techniciens compris.

Des investissements ont été fait durant la décennie pour renouveler le matériel. Pour le 50eanniversaire de l’indépendance du Congo le 30 juin 2010, un grand défilé de 15 000 militaires marchant au pas de l’oie avec 400 véhicules militaires dont 70 chars de combat.

 Voici les types d’armements recensés8 :

§  20 T-72 achetés à l’Ukraine début 20109 pour 84 millions de dollars américains

§  minimum de 20 T-55

§  T-59

§  20 BMP-1

§  LRM BM-21 Grad

§  LRM RM-70

§  LRM tracté Type 63 de 107 mm

§  obusier automoteur 2S1 Gvozdika (en)

§  obusier tracté Type 59 de 130 mm

§  ZPU-2 de 14,5 mm sur camions Unimog

§  4×4 Toyota

§  véhicule blindé EE-9 Cascave

Matériels pour l’armée de terre :

§  FN FAL

§  FN FNC

§  FN MAG

§  M16A1

§  AKM-59 et ses copies

§  Mitrailleuse PKM

§  char T-54/55 20

§  char type-62 48

§  char type-59 30/20 (produit la l’industrie de l’armement de la République populaire de Chine).

§  véhicules blindés de reconnaissance AML-60 et 90 (60 achetés d’origine)

§  véhicule de transport de troupes M113 (12)

§  véhicule de transport de troupes Panhard M3 (60 achetés d’origine)

§  véhicule de transport de troupes VAB 6×6 (une dizaine)

§  véhicule de transport de troupes BTR-60 (36)

§  une centaine d’obusiers de calibres divers (75mm, 122, 152), 6 2S1

§  une trentaine de lance-roquettes multiples d’origine russe (107mm, 122mm) et autant de mortiers (81 et 120mm), 6 BM-21 tchécoslovaque

§  défense anti-aérienne : missile sol-air 9K32 Strela-2, Rapier (système suisse)

La grande majorité du parc de véhicules blindés est alors hors d’usage. Les principaux moyens de transports sont divers 4×4 etcamions.

Materiels aeriens :

§  4 avions d’attaque Soukhoï Su-25

§  5 avions d’attaque Dassault Mirage 5

§  14 avions Aermacchi MB-326

§  1 Boeing 727 (apparu lors du défilé du 30 juin 2010)3

§  2 avions de transport Lockheed C-130 Hercules

§  12 avions de transport Cessna 150 et 3 Cessna 310

§  6 hélicoptères de combat Mi-24 Hind

§  5 hélicoptères Bell 47 (hors-service)

§  9 Puma et 1 Cougar4 (moins de la moitié serait fonctionnel en 2006) ou 4 Puma et 1 Cougar opérationnels5

§  2 hélicoptères SA-316 Alouette III

§  2 Mi-17(apparu lors du défilé du 30 juin 2010)

Le taux de disponibilité et l’entretien de la majeure partie des moyens aériens est alors minimal voire nul.

 

Moyens navals

§  1 patrouilleur classe Shanghai II de 120 t fabriqué en république populaire de Chine (un second à coulé en 2000) 6

§  3 patrouilleurs type Piraña de 125 t fabriqué en Espagne.

§  3 patrouilleurs type Zhuk de 40 t fabriqué en Russie.

§  2 vedettes7

 

B.- Les effectifs de la MONUSCO

En adoptant unanimement la résolution 1925 (2010) PDF - en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies – le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé que la MONUSCO serait déployée jusqu’au 30 juillet 2011 et l’a autorisé à concentrer ses forces militaires dans l’Est de la RDC, tout en conservant une force de réserve capable de se déployer rapidement ailleurs dans le pays.

Le Conseil a également décidé qu’en plus des composantes civile, judiciaire et pénitentiaire appropriées, la MONUSCO comprendrait un effectif maximal de 19 815 soldats, 760 observateurs militaires, 391 fonctionnaires de police et 1 050 membres d’unités de police constitutées.

 

B.- LA MASCARADE DE LA RENCONTRE D’ADDIS-ABBEBA.

1.- Le soutien official du Rwanda au M23

 En marge de la  enieme aggression rwandaise a l’Est du Congo, sous couvert du M23  Kagame et Kabila ont acceptẻ  « le principe » de la mise sur pied d’une force internationale neutre afin « d’éradiquer » les groupes armés actifs dans l’est de la RDC et surveiller leur frontière commune. Alors que l’addendum du rapport d’experts de l’ONU sur la RDC(1) cite formellement le Rwanda comme etant le soutien des criminels du M23, l’accord signe entre Kabila et Kagame le 15 juillet 2012, ne fait aucune mention sur la complicite du Rwanda dans des massacres des populations congolaise a l’Est de la RDC, C’est pouquoi, nous publions ici un extrait significatif mettant formelelement en cause des officiels rwandais responsible pour le soutien au M23

“F. Officiels rwandais responsables pour le soutien au M23

“33. Durant toutes ses enquêtes, le Groupe a systématiquement recueilli des témoignages danciens combattants du M23, de collaborateurs du M23, danciens  officiers des FRD, des services de renseignement congolais, des commandants FARDC et des hommes politiques qui affirment limplication directe du  gouvernement rwandais à un haut niveau dans lappui au M23.

a) Le général Jacques Nziza, le secrétaire permanent du Ministre de la Défense, supervise lensemble de lappui militaire, financier, et logistique ainsi que les activités de mobilisation en faveur du M23. Il a été récemment déployé à Ruhengeri et à Gisenyi pour coordonner laide et le recrutement pour le M23. 

b) Le général James Kabarebe,  le Ministre de la défense rwandais, avec laide de son secrétaire personnel le  Capitaine Célestin Senkoko, est également une figure centrale pour le recrutement et la mobilisation de soutien politique et militaire au M23. Kabarebe a souvent été en contact direct avec les membres du M23 sur le terrain pour coordonner les activités militaires.

_____________________________________________________________

Addendum au rapport intérimaire du Groupe d’Experts sur la RDC (S/2012/348) concernant: Violations par le Gouvernement rwandais de l’embargo sur les armes et du régime de sanction.

 

_c) Le général Charles Kayonga, le chef détat-major des FRD gère lensemble de laide militaire au M23. Kayonga est régulièrement en communication avec Makenga et a supervisé the transfert des troupes et des armes de Makenga via le Rwanda.

d) Le soutien militaire sur le terrain a été acheminé par le général Emmanuel Ruvusha, le commandant de la division FRD basée à Gisenyi, ainsi que le général Alexi Kagame, commandant de la division FRD basée à Ruhengeri. Tous deux facilitent le recrutement de civils et de soldats démobilisés pour le M23 et coordonnent les renforts FRD à  Runyoni avec les commandants du M23

d) Le soutien militaire sur le terrain a été acheminé par le général Emmanuel Ruvusha, le commandant de la division FRD basée à Gisenyi, ainsi que le général Alexi Kagame,

commandant de la division FRD basée à Ruhengeri. Tous deux facilitent le recrutement de civils et de soldats démobilisés pour le M23 et coordonnent les renforts FRD à  Runyoni avec les commandants du M23. 

e) Le colonel Jomba Gakumba,  un natif du Nord-Kivu, qui fut un instructeur FRD à lAcadémie Militaire rwandaise à Gako, a été redéployé à Ruhengeri depuis la création du M23, où il est chargé de commander les opérations militaires locales en soutien au M23.  

34. Danciens officiers RDF, des hommes politiques, des collaborateurs du M23 ont également informé le Groupe que Ntaganda et Makenga ont régulièrement traversé la frontière avec le

Rwanda pour participer à des réunions avec chacun des hauts officiers FRD mentionnés cidessus à Kinigi afin de coordonner les opérations et le ravitaillement. Deux nationaux rwandais du M23, qui se sont rendus depuis, ont assisté à de telles réunions entre Makenga et des hauts officiers FRD à Kinigi, à plusieurs reprises. Les mêmes sources ont aussi déclaré que lancien président du CNDP, le général Laurent Nkunda, officiellement en résidence surveillée par le gouvernement rwandais depuis janvier 2009, vient souvent de Kigali pour participer à ces réunions.  

 

III. Soutien du Rwanda à des groupes armés et des mutineries liées au M23

35. En plus du soutien des FRD au M23, le Groupe a recueilli des preuves indiquant que les officiels rwandais ont apporté leur soutien à dautres groupes armés et à des mutineries, utilisant souvent Ntaganda et dautres anciens commandants du CNDP pour encourager de telles alliances.

 Agissant par lintermédiaire de ces groupes armés, les officiels rwandais sont arrivés à affaiblir les FDLR à travers une série dassassinats ciblés dofficiers FDLR. Des officiers du M23 et des leaders de groupes armés ont reconnu que ces alliances ont pour objectif commun de déstabiliser le gouvernement central…”

 

Dans son edition du 19 juillet 2012, le journal “Le Potentiel” s’interroge: D’abord, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont été renvoyés dos-à-dos par la session extraordinaire du comité interministériel de la conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) en rapport avec la situation sécuritaire à l’Est de la RDC. Pour cette instance sous-régionale, ladite force doit surveiller la frontière commune entre les deux pays. En attendant de percer le mystère sur cette nouvelle mission de paix en RDC, il ne reste que la bonne volonté des gouvernements concernés pour aboutir à une issue heureuse. Ensuite, au 14ème sommet de l’Union africaine, les chefs d’Etat et de gouvernement ont entériné cette proposition sans faire formellement de la question de l’instabilité dans l’Est de la RDC une priorité. Peut-être pourrait-on riposter que la session extraordinaire de la CIRGL tenue à Addis-Abebba..,”

B. LA VRAIE NATURE DU M23

S’agissant du M23, celui-ci n’est pas un mouvement de rébellion, mais plutôt une organisation criminelle étrangère  qui fait une « guerre privée » pour ses intérêts personnels. Etant des mercenaires, ses membres ne peuvent en aucun cas bénéficier du statut de prisonnier de guerre tel que prévu par la Convention de Genève de 1949 et par le Protocole Additionnel I de 1977. Et sur ce point, laissez-moi m’y étendre un peu plus en profondeur pour dénoncer cette supercherie et cette forfaiture.

En effet, la définition du mercenaire a été fournie par le Droit International Humanitaire et dont en fait référence  le protocole I du 8 juin 1977 additionnel aux conventions deGenève du 12 août 1949 relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux. Et l’article 47 de ce protocole définit le mercenaire de la façon suivante :

« Un mercenaire n’a pas droit au statut de combattant ou de prisonnier de guerre. Le terme mercenaire s’entend de toute personne :

1. qui est spécialement recrutée pour se battre dans un conflit armé ;

2. qui prend part aux hostilités essentiellement en vue d’obtenir un avantage personnel et à laquelle est effectivement promise, par une partie au conflit ou en son nom, une rémunération matérielle nettement supérieure à celle promise ou payée à des combattants ayant un rang et une fonction analogues dans les forces armées de cette partie ;

3 qui n’est pas ressortissant d’une partie au conflit, ni résident d’un territoire contrôlé par une partie au conflit ;

4. qui n’est pas membre des forces armées d’une partie au conflit ;

5. et qui n’a pas été envoyée par un État autre qu’une partie au conflit en mission officielle en tant que membre des forces armées dudit État. »

Comme vous pouvez le remarquer  à l’appui de cette définition, le M23 est une organisation criminelle de mercenaires financée par le Rwanda et par certaines multinationales. Ces précisions d’ordre juridique valaient la peine d’être énoncées afin que l’on sache qui est qui, car il y a une confusion entretenue sciemment ici où la par nos détracteurs qui accréditent la thèse d’une rébellion congolaise ; ce qui est évidemment faux.

 

 Ce qui se passe dans le Kivu est une abominationIl s’agit d’un carnage, d’un génocide sans précédent depuis la seconde guerre mondiale  qui se traduit par un bilan de 8.000.000 des morts : Enfants violés, vieillards violés, femmes violées et enterrées vivantes, femmes mutilées, femmes meurtries, femmes sauvagement tuées. Ces criminels de l’armée régulière rwandaise et leurs complices du M23 poussent leurs instincts criminels trop loin lorsqu’ils prennent un malin plaisir d’enfoncer  des sticks de bois, des débris de verre  et du sable dans leurs partiesgénitales. Le témoignage du Docteur MUKWEGE est très éloquent à ce sujet.

 

La Communauté Internationale et au Conseil de Sécurité des Nations Unies savent  que les armées  régulières du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi comme étant des forces négatives  au meme titre que le M23 et d’autres milices, commettant des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide en République Démocratique du Congo et que leurs responsables devront répondre de leurs actes devant la Cour Pénal Internationale, on tourne autour du pot…complicité ou complaisance?

 

CONCLUSION; FORCE NEUTRE OU FORCE FICTIVE?

L’article (1) du Kongo Time nous donne cette conclusion:

“Sur la faisabilité de la brigade d’intervention rapide en RDC, des doutes ont été exprimés par des diplomates. « Le prochain président du Conseil, à partir du 1er avril, sera le Rwanda. Or Kigali est accusé par l’ONU de soutenir le M23, un des groupes armes actifs en RDC que la brigade est censée précisément combattre », a relevé l’un d’eux.

Selon l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine, les membres du Conseil « considèrent l’approche (de M. Ban Ki-moon) comme audacieuse et innovante, mais il y a eu un certain nombre de questions sur le renforcement de la Monusco ».

« Nous avons encore beaucoup de travail dans les semaines à venir », a-t-il indiqué, émettant le souhait de l’adoption d’une résolution « avant fin mars ». Et pour cause : le Rwanda, impliqué da ns les conflits armés dans l’Est de la RDC, présidera le Conseil de sécurité à partir du 1er avril prochain. 

Un diplomate (non autrement identifié) du Conseil de sécurité a signalé à la presse française que « les Etats-Unis de leur côté doutent des capacités militaires de la Monusco », en faisant remarquer que « les pays qui fournissent des troupes aux opérations de maintien de la paix de l’ONU (Guatemala, Pakistan notamment) ont évoqué les risques de représailles contre les Casques bleus tandis que la Russie et la Chine soulevaient des objections de principe ».

(1) Wednesday, September 11, 2013Force Internationale Neutre en RDC : Kigali, juge et partie à l’ONU06/03/2013 07:34:00KongoTimes!

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