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RDC : le discours de Kabila au Congrès suscite diverses réactions
By johnson Keto On 27 oct, 2013 At 10:53 | Categorized As A la Une, Politique | With 0 Comments

 

RDC : le discours de Kabila au Congrès suscite diverses réactions

L’adresse du chef de l’Etat congolais Joseph Kabila devant le Congrès le mercredi 23 octobre 2013 a suscité des réactions en sens divers. Naturellement, les membres de la Majorité présidentielle ont soutenu et applaudi le discours du président de la République, alors que les opposants ont varié entre le scepticisme et un certain radicalisme.

 

Isidore Ndaywel

 Le professeur et historien Isidore Ndaywel a confié : « Parce qu’on avait besoin des coudés dans un redémarrage de la machine étatique, je pense à mon avis que le discours du chef de l’État a eu ce mérite de ressusciter le grand rêve du grand Congo ». Pour sa part, l’ancienne ministre Madeleine Kalala préfère attendre le concret : « Le discours a été très bon certes, mais on ne pourra mieux l’apprécier qu’au résultat ».

Claude Nyamugabo

Jean-Claude Nyamugabo

Pour Jean-Claude Nyamugabo de la Majorité présidentielle : « Le chef de l’Etat vient de donner un nouveau départ à la République démocratique du Congo. Il a fait le constat que c’est dans l’unité que les Congolais vont sauver cette patrie en danger. Sur les 679 recommandations formulées par les “concertateurs”, le président de la République a promis une mise en application graduelle à savoir que certaines recommandations seront immédiatement appliquées. En tant que membre de la majorité présidentielle, je crois au président de la République parce qu’il dit ce qu’il fait et il fait ce qu’il dit ».

Germain Kambinga

Germain Kambinga

Germain Kambinga du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba et participant aux Concertations nationales a dit : « Nous étions tous à l’attente de ce discours. Sur le plan du texte, nous pensons qu’il a rencontré l’essentiel des recommandations des concertateurs. Nous avons été particulièrement heureux de la question de libération d’un certain nombre de prisonniers. Ce qui est très excellent, car, le MLC a une dizaine de prisonniers ou apparentés dans les prisons en RDC, consécutivement aux événements de 2006. Le MLC est très satisfait de l’instruction faite au prochain Gouvernement, de faire le suivi de l’affaire du Sénateur Jean Pierre Bemba, à la Cour Pénale Internationale».

 Faida Mwangilwa, ancienne ministre

Faïda Mwangila

Faïda Mwangila du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) a relevé la place de la femme dans le discours : « J’ai apprécié le fait qu’on mettra en place un comité de suivi pour la mise en œuvre toutes les recommandations. C’est un jour tout à fait historique dans le combat que mène la femme au niveau du pays. Avoir des propositions de représentation à hauteur de 30% pour les femmes sur les listes électorales, si vraiment les partis parvenaient à appliquer cela et qu’il y ait des dispositions pour rendre cela contraignant ça sera une bonne chose. Une autre chose est qu’il y aura des listes uniquement pour les femmes. Donc, pour chaque circonscription électorale, il y aura un siège qui sera occupé par les femmes. Cela va accroître en tout cas la participation des femmes ».

Le chef coutumier Nfumu Difima a noté : « L’autorité coutumière revendiquait que la loi sur le statut du chef coutumier soit très vite adopté au Parlement, c’est ce qu’il vient de faire. Nous avons en même temps suivi qu’il a lui-même demandé que la protection et des terres et des familles jusqu’aux orphelins soit remise aux autorités coutumières. Nous nous enorgueillissons puisqu’on reconnaît déjà notre pourvoir mais quoi de mieux quand le gouvernement de la cohésion nationale et toutes les institutions sont appelées à s’appuyer sur les autorités coutumières, c’est tout dire ».

Pour sa part, Jonas Tshombela de la Nouvelle société civile du Congo a appelé à la vigilance : « Nous devons rester vigilants parce que ce n’est pas le premier forum à se tenir dans ce pays et où il y a eu des recommandations qui n’ont pas été appliquées. Nous devons rester vigilants pour s’approprier ces recommandations, les comprendre et suivre le comité national qui sera mis sur pied pour suivre ces mesures qui peuvent se traduire en termes de volonté politique pour réaliser le bien-être et la paix qui est une denrée rare pour notre pays. S’engager sur cette volonté là, nous ne pouvons que saluer. Si ça ne se réalise pas, ce ne serait pas des signaux forts qui peuvent donner confiance parce que nous sommes là en face d’une situation de crise de confiance».

Il y a également eu des réactions plus hachées. Cadre de l’Union pour la nation congolaise de Vital Kamerhe absente des Concertations nationales, Bitakwira a donné cette condition : « Joseph Kabila ne peut jamais prétendre construire une cohésion nationale sans l’implication d’Étienne Tshisekedi et de Vital Kamerhe ». Pour lui, le gouvernement de cohésion nationale, « C’est juste une façon de caser les nouveaux venus particulièrement les pseudos opposants débauchés dans le cadre de la nouvelle majorité présidentielle requalifiée ». En fait, une Opposition a pris part aux Concertations nationales d’où sont sorties les recommandations auxquelles Joseph Kabila a répondu par son intervention devant le congrès. L’autre Opposition avec l’UDPS d’Etienne Tshisekedi et l’UNC de Kamerhe a rejeté ces assises. Et une plate-forme réunissant l’UNC et d’autres partis de l’Opposition dénommée Coalition pour le vrai dialogue (CVD) a vue le jour, clamant l’organisation d’un dialogue nationale sur base de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2098 des Nations Unies. Et le CVD indique que le discours de Kabila est un non-événement.

 

Réaction orageuse de Fayulu…

 Martin Fayulu

 Martin Fayulu, président de l’ECIDE

Président de l’ECIDE, un autre parti d’Opposition, Martin Fayulu est sans doute été le plus virulent dans sa réaction contre le discours du président Joseph Kabila au Congrès. Pour lui, les propos de Joseph Kabila sont de la pure démagogie. Il souligne que le congrès n’a pas lieu d’exister parce le Sénat est fin mandat et illégal. Martin Fayulu dit que Joseph Kabila a violé la constitution et qu’il est entrain d’amorcer un coup d’État constitutionnel. « Il continue de prendre les Congolais pour des naïfs… dommage qu’il y a des politiciens qui l’aident dans ce sens-là ! Sinon comment comprendre que des gens qui ont des raisonnements carrés, qui ont le sens de l’analyse, peuvent aller applaudir Kabila quand il débité des choses incongrues ? Comment des gens peuvent aujourd’hui aller se présenter au congrès ? Alors que tout le monde sait pertinemment bien que le Sénat n’existe plus », crie-t-il.

Le président de l’Ecidé se réfère aux articles 70 et 73 de la Constitution qui limitent les mandats des sénateurs et députés provinciaux à 5 ans. Et il rejette l’idée de lancer le recensement, parade pour éviter l’organisation des élections en 2016 : « Il a parlé de recensement, l’identification des Congolaises et des Congolais ; et qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce que cela a à voir avec la façon dont nous organisons les élections aujourd’hui ? Il doit être entendu que 90 jours avant le 19 janvier 2017, il faut qu’il y ait élection présidentielle dans ce pays. L’article 73 de la Constitution dit clairement que la Commission électorale nationale indépendante organise le scrutin présidentiel 90 jours avant la fin du mandat présidentiel. C’est clair ».

Pour lui, le discours de Kabila est un aveu d’échec, d’impuissance, d’incapacité. « Il est venu simplement embarquer les autres dans le bateau pour qu’ils coulent ensemble. Ça fait près de 13 ans qu’il est au pouvoir, il n’a absolument rien fait, et maintenant, il vient encore avec d’autres slogans ». Et les Concertations nationales, pense Fayulu, c’était la poudre aux yeux, c’était pour chercher une légitimité à Kabila. Rejetant tout, Martin Fayulu a conclu : « Il ne reste qu’une chose et c’est ça que l’ONU a dit : on a signé l’Accord-cadre le 24 février dernier, et le secrétaire général de l’ONU a fait un rapport spécial le 27 février au Conseil de sécurité des Nations Unies, et le 28 mars, nous avons eu la Résolution 2098. Et le 24 septembre dernier, le SG des Nations Unies a encore fait une déclaration, un rapport au Conseil de sécurité. Et tout ça tend à dire qu’il faut un dialogue national qui réunira toutes les forces vives de la nation congolaise, et nous attendons ce dialogue qui doit nous sortir de cette crise de légitimité, de cette situation où la constitution est bafouée ».

Martin E.(Copyrights©2013 Top Africa)

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