RDC: Rien ne va plus entre l’ancienne puissance coloniale et son ancienne colonie.
Les nouvelles installations de l’ambassade belge à Kinshasa, situées au croisement du Boulevard du 30 juin et de l’ex-avenue du 24 novembre (Libération) ont été inaugurées ce lundi 27 novembre 2017. Et, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Raynders a fait le déplacement pour la capitale congolaise.
Contre toute attente, aucune autorité congolaise n’a participé à cette grande manifestation pour les « Noko » dont le royaume reste un allié important du Congo indépendant. Cette absence des autorités temporelles a obligé la Belgique d’opter pour l’autorité traditionnelle, le véritable propriétaire de la terre, pour couper le ruban symbolique, à côté de Didier Raynders. C’est Mfumu Bifima que l’on voit, vêtu de sa tenue de chef traditionnel, à côté du ministre belge.
Et la bande à… intervient
Comme pour gâcher cette fête belge, dehors, plusieurs congolais sont venus pour « insulter » la Belgique, qu’ils qualifient d’assassin, en lui réclamant le corps de l’Héro national, Patrice-Emery Lumumba. Dans les calicots et banderoles arborés, on peut bien lire : « Belgique assassin » ou « Le corps de Patrice-Emery Lumumba ou rien ».
On reconnait les t-shirts portés par ces jeunes comme ceux qui avaient été portés par d’autres jeunes congolais qui, il y a quelques semaines, ont manifesté devant l’ambassade belge, à côté des galeries présidentielles. Ces derniers parmi lesquels on a identifié le Président du Conseil national de suivi de l’accord, Joseph Olenghankoy, réclamaient également à la Belgique, le corps du premier Premier ministre congolais dont l’une de dents serait encore gardée par un sujet belge.
Kinshasa-Bruxelles : je t’aime, moi non plus !
Cette situation dénote du climat malsain qui règne désormais entre la Belgique et la RDC, sinon, de l’inimitié entre le ministre belge des Affaires étrangers, Didier Raynders, que l’on sait ne pas avoir sa langue dans la poche, et les autorités congolaises ou le pouvoir de Kinshasa.
Pour une certaine opinion, cela présage des lendemains mouvementés dans les relations entre ces deux pays, étant donné que la RDC se rapproche, à pas de géants, vers le mois de décembre que d’aucuns présagent apocalyptique. On attend donc que le gouvernement de la RDC, par la voix autorisée, trouve une parade à ce manquement. Mais, pour ce qui est visible, rien ne va entre la Belgique et la RDC, malgré que les liens familiaux s’étirent mais ne cèdent jamais.
Par Lucien Dianzenza
MR JOHNSON KETO
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