Politique: RDC : Mè Gérard Kamanda wa Kamanda tire sa révérence

Kinshasa a, une fois de plus été secoué, le matin du 21 janvier 2016, par l’annonce du décès de Mè Gérard Kamanda wa Kamanda, après celui de l’artiste musicien Marie Misamu dont le corps est encore gardé à la morgue de la clinique Ngaliema.

Mè Gérard Kamanda wa Kamanda, notent des sources, est mort la nuit du 20 au 21 janvier, dans la formation médicale Médecin de nuit, où il était admis depuis plus de trois semaines pour des soins de santé.

Né en 1940, Gérard Kamanda wa Kamanda fut parmi les hommes politiques qui ont marqué leurs noms dans les annales de la RDC. Il a été Ministre des Affaires étrangère du Zaïre trois fois de 1983 à 1983, de 1995 à 1996 et de 1996 à 1997. Il a été Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans le gouvernement Bolongo d’avril 1997. Alors qu’il a également été Ministre de la Recherche scientifique dans le Gouvernement de transition.

Depuis les élections de 2005, Gérard Kamanda wa Kamanda est passé à l’opposition où il dirigeait un important regroupement, l’Opposition républicaine, en qualité de Modérateur.

Ancien ministre des Affaires étrangères de la RDC, à l’époque Zaïre, dans les années 80 et 90, Gérard Kamanda wa Kamanda a également défendu les intérêts de son pays au sein de l’Union africaine. Il fut également parmi les Zaïrois de l’époque qui ont débattu en direct sur les télévisions belges, avec des Belges, sur le conflit belgo-congolais. « C’est un des Congolais qui était parmi les meilleurs sur le plan africain et peut être qui connaissait aussi le mieux le monde international, aussi un grand expert que nous perdons. Il s’est beaucoup distingué dans son engagement pour le pays. Partout où il a été, Gérard Kamanda s’est montré profondément impliqué dans toute action qui pouvait contribuer à l’image du pays », a témoigne sur les ondes de Radio Okapi, le sénateur Raymond Ramazani. Pour cette autre grande personnalité qui a œuvré pendant de nombreuses années dans la diplomatie congolaise, c’est un grand commis de l’Etat qui disparait.

« Aux grands hommes, la patrie est reconnaissante », dit-on en France.

Par Lucien Dianzenza ML (Top Africa Magazine)

Crédits photos Top Africa Magazine.

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