12/10/2006

A M. Antoine Gizenga
Secrétaire Général du « PALU »
à Kinshasa, République Démocratique du Congo

Monsieur le Secrétaire Général du « Palu »,

Washington DC, le 25 septembre 2006
Concerne : Votre acte d’allégeance au groupe d’intérêts esclavagistes et terroristes étrangers : une trahison à l’idéal de Patrice Emery Lumumba, une insulte à la mémoire de Pierre Mulele, votre fidele allié politique !

Comme annonce sur www.congonetradio.com,- je vous adresse la présente Lettre ouverte en ma qualité de Citoyen et patriote congolais adhérant aux idéaux politiques vécus et énoncés par Patrice Emery Lumumba, Premier Ministre et Chef du gouvernement national congolais issu de la majorité parlementaire mise en place a la suite des seules et uniques élections véritablement inclusives, libres, démocratiques et transparentes organisées dans notre Pays. Aujourd’hui, le Peuple congolais est victime de la confiscation de l’ensemble de son processus électoral congolais arraché par un groupe d’intérêts esclavagistes et terroristes étrangers qui ont impose a la République Démocratique du Congo un premier tour des élections présidentielles du 30 juillet 2006 qui auront été ni inclusif, ni libre, ni démocratique, ni transparent.

Puisse-t-il m’être permis de faire une observation préalable avant d’aborder la substance de ma présente « Lettre ouverte » : à cause de l’extrême légèreté et cupidité d’une poignée d’individus d’origines étrangères ayant confisqué l’Appareil d’Etat congolais, l’uranium congolais est devenu l’une des plus graves menaces pour l’humanité toute entière. Depuis peu, la sécurité nationale congolaise et la sécurité internationale sont confrontées à un péril extrêmement grave du fait de la perspective de la prolifération de la « bombe sale » (« dirty bomb »). Il s’agit d’une arme de destruction massive résultant du mélange d’explosifs classiques avec de l’uranium à très forte concentration du genre de l’uranium congolais. En effet, depuis quelques années, les mentors des seigneurs de guerre au pouvoir dans notre pays ont procédé à la vente de très grandes quantités de cet uranium congolais livré aux différents réseaux terroristes et criminels internationaux.
Pour s’assurer l’immunité que confère l’exercice des responsabilités politiques au sommet de l’Etat, ces seigneurs de guerre, leurs valets et surtout leurs mentors se sont totalement investis dans la mise en œuvre d’une gigantesque escroquerie politique qui a dominé le premier tour des élections présidentielles et législatives du 30 juillet 2006. Ces tricheries portent sur l’impression d’un surplus de quelques millions de bulletins de vote injectés dans les urnes du candidat choisi par les mentors étrangers préoccupés par la perpétuation de leur mainmise sur l’Appareil d’Etat congolais. C’est dire que ce premier tour des élections présidentielles n’a pas été le fait de la libre expression de la volonté de la légitimité populaire et de la souveraineté nationale congolaises. Ce fut le fait d’un diktat des Potentats étrangers.

Du reste, dans une communication rendue publique par la Conférence Episcopale de l’Eglise catholique du Congo, son Président, Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de la ville de Kisangani et son Vice-Président, Monseigneur Tharcisse Tshibangu Tshishiku, Archevêque de la ville de Mbuji-May, étaient de ceux qui, très nombreux, avaient relevé et dénoncé ce diktat et ces falsifications. C’était avant qu’elles ne surviennent le 30 juillet 2006. Vous aussi, M. Antoine Gizenga, vous étiez au courant de ces falsifications. De plus, ces hautes instances dirigeantes de l’Eglise catholique de la République Démocratique du Congo avaient prévenu qu’elles ne reconnaîtraient pas le pouvoir issu de ces tricheries. Seules les pressions extrêmement fortes exercées par le Vatican avaient contraint ces chefs religieux à se taire, à se rétracter et à laisser ces tricheries s’opérer. Ce fut, une fois de plus, la mise en échec de l’expression de volonté de légitimité populaire et de la souveraineté nationale congolaise.

En faisant acte d’allégeance et de soumission à « l’AMP » qui constitue l’infime partie visible de l’iceberg que constitue la nébuleuse visible et invisible des actuels maîtres de l’Appareil d’Etat congolais,- vous, Antoine Gizenga, vous avez trahi l’idéal consacré par Patrice Emery Lumumba en faveur de I’Indépendance nationale, de l’Union nationale et de la Réconciliation nationale inter-congolaise. En faveur de la Paix véritable et durable. En faveur de l’émergence d’un Etat de droit et de la démocratie, du Progrès économique et du bien-être social et sanitaire de tous et de chacun en République Démocratique du Congo. Votre soumission à la nébuleuse « AMP » et a ses mentors constitue une insulte à la mémoire de Pierre Mulele et de très nombreux partisans « lumumbistes » et « mulelistes » qui vous avaient fait confiance en faisant de vous, Antoine Gizenga, leur leader politique.

Il y a 45 ans, Patrice Emery Lumumba, Joseph Okito, Maurice Mpolo, Pierre Mulele et autres auraient pu, eux aussi, faire comme vous, Antoine Gizenga, et consentir à se faire corrompre avec des villas princières dans le quartier résidentiel du « Mont fleuri » à Kinshasa, parc automobile et perspective de gagner des millions de dollars US soustraits indûment du patrimoine national congolais. Assumant pleinement leurs responsabilités devant Dieu, devant l’Histoire et devant le Peuple congolais, Lumumba, Okito, Mpolo, Mulele et autres s’étaient toujours interdit de vendre leur conscience et de cracher sur la légitimité populaire ou sur la souveraineté nationale congolaises. Patrice Emery Lumumba, Joseph Okito, Maurice Mpolo, Pierre Mulele … avaient préféré faire le sacrifice de leurs vies pour maintenir vivant l’idéal de la primauté absolue de l’intérêt de leur Nation et de leur Peuple sur l’intérêt personnel du leader politique corrompu. Vous, Antoine Gizenga, ancien Vice-Premier Ministre de Patrice Emery Lumumba, vous avez choisi de faire un choix politique contraire à celui fait par Patrice Emery Lumumba. Vous, Antoine Gizenga, avez fait le choix de privilegier votre seul et unique intérêt matériel et financier au dépens de l’intérêt des soixante millions des populations civiles, militaires et religieuses congolaises.

Vous, Antoine Gizenga, l’ancien Vice-Premier Ministre de Patrice Emery Lumumba, vous avez choisi de faire le même choix que celui fait, en son temps, par Joseph Désiré Mobutu, l’ancien Secrétaire particulier de Patrice Emery Lumumba : c’est en cela aussi que réside la réussite de la stratégie de débauchage des ultra-opportunistes mise en œuvre dans l’ombre par un autre traître et « lumumbiste déclaré », Leonard She Okitundu, Directeur de cabinet du bourreau du Général Andre Kisase Ngandu, le Héros de la libération du Peuple congolais, le « frère » de ce même Okitundu !!!

Nous nous devons de saluer et de nous incliner très respectueusement devant la mémoire du Président Joseph Kasa-Vubu qui, lui aussi, avait fait un choix radicalement différent de celui que vous, Antoine Gizenga, venez de faire en faisant acte d’allégeance et de soumission à un groupe d’intérêts esclavagistes et terroristes étrangers. En effet, le Président Joseph Kasa-Vubu avait quant a lui fait preuve d’altruisme et d’oubli de soi préférant vivre ses derniers jours aux côtés du Peuple congolais contraint de vivre dans des conditions de vie les plus pénibles et refusant de vendre sa conscience en contrepartie des miettes que lui proposaient le pouvoir dictatorial en place.

En faisant acte d’allégeance à ce groupe d’intérêts étrangers, vous, Antoine Gizenga, avez purement et simplement choisi de vous placer dans les rangs des oppresseurs et des bourreaux du Peuple congolais. Vous avez choisi de participer à la perpétuation et à l’extrême aggravation de la misère, des souffrances physiques et morales et aussi de la campagne d’extermination massive des populations congolaises par ces étrangers dont parlait le Cardinal Frederic Etsaou. C’est en cela que vous, Antoine Gizenga, vous avez craché sur la dépouille de dizaines de millions d’hommes, femmes et enfants congolais morts sur le champ de la lutte pour la Liberté, pour la démocratie et pour le bien-être social !

Aujourd’hui encore, pour le deuxième tour des élections présidentielles fixées au 29 octobre, les dites imprimeries et autres parties prenantes sud-africaines sont déterminées à procéder aux tricheries déjà mises en œuvre au premier tour des élections présidentielles du 30 juillet 2006. Cette culture de mensonges élevés au rang de système de gouvernement semble être corroborée par les informations rendues par le Quotidien kinois « Le Potentiel » en date du 03 octobre 2006, rapportant l’information relative à l’action en justice qu’aurait mise en œuvre les parties ivoiriennes « les Forces Nouvelles et le rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) » contre la « Médiation sud-africaine ». Cette action en justice porte sur les présomptions extrêmement graves mises à charge des parties sud-africaines impliquées dans le règlement de l’une et l’autre crise politique africaine.

Un jour viendra ou l’Histoire dira que la Médiation sud-africaine en République Démocratique du Congo se trouvait dans la même situation que celle dans laquelle elle s’est trouvée en Côte d’Ivoire, notamment dans le cas des imprimeries sud-africaines qui se sont arrogées, de la manière la plus illégale, le gigantesque marché de l’impression de l’ensemble des matériaux destinés aux élections en République Démocratique du Congo. Prenant en compte les tricheries mises en œuvre par les imprimeries sud-africaines au premier tour des élections présidentielles congolaises, il apparaît qu’il s’agissait en fait d’une opération planifiée pour s’assurer les tricheries qui ont prévalu dans le cadre de ce premier tour des élections présidentielles, de même que celles en passe de prévaloir pour le deuxième tour.

Au delà du seul fait limite que constituent les gigantesques falsifications qui ont caractérisé le premier et le deuxième tour de ces élections présidentielles congolaises, il s’impose de replacer cette affaire de tricherie dans son contexte national congolais et aussi international : à l’un et l’autre niveau, les tricheries en question sont intimement liées à l’effroyable affaire de contrebande d’uranium congolais vendu à de nombreux réseaux terroristes et criminels internationaux opérant dans notre pays.

En faisant une analyse combinée entre d’une part, cette effroyable affaire de contrebande d’uranium congolais et d’autre part, les différents rapports et enquêtes minutieux réalisés par les experts de la lutte anti-terroriste et autres médias spécialisés, l’on arrive à se faire une meilleure idée plus exacte de la symbiose des tenants et aboutissants des duperies de l’une et de l’autre de ces deux affaires a savoir : d’une part, la contrebande de l’uranium congolais et d’autre part les tricheries mises en œuvre notamment par les imprimeries sud-africaines au cours des élections en cours dans notre pays.

Pour l’essentiel, il apparaît que ces falsifications visent principalement à protéger de très nombreux dirigeants politiques d’Etats étrangers ayant tiré des profits financiers substantiels de ces activités de la contrebande d’uranium congolais vendu aux réseaux terroristes et criminels internationaux. Il s’agit des affaires terroristes et criminelles qui ont fait l’objet d’enquêtes minutieuses réalisées par de nombreux medias congolais et étrangers notamment par l’hebdomadaire congolais « le Soft », par le Quotidien anglais « The Sunday Times » et aussi par l’hebdomadaire belge « Trends-Tendances ».

De nombreuses sources d’informations concordantes indiquent que des réseaux terroristes et criminels tentent d’utiliser cet uranium congolais pour semer la terreur, la désolation et la mort à très grande échelle aux Etats-Unis d’Amérique, au Japon, en Grande-Bretagne, dans les pays scandinaves et autres pays représentés au sein du CIAT en République Démocratique du Congo.

Vous le savez aussi bien que moi, M. Gizenga, il s’agit d’une menace extrêmement grave pour l’humanité comme l’écrit le « Makka time » daté du 14 novembre 2003 : «… Seul l’uranium hautement enrichi peut être utilisé dans la fabrication de la bombe atomique, mais les experts de la lutte anti-terroriste se préoccupent très sérieusement de la menace que représente la « bombe sale » (« dirty bomb »), dans laquelle des matériaux radioactifs sont répandus à l’aide d’explosifs conventionnels … ».

Abordant cette question du danger que représente la contrebande de l’uranium , l’Agence Reuters en date du 9 septembre 2006 écrit : « Un engin nucléaire improvisé serait dévastateur, (provoquant) des milliers de victimes potentielles et (…) les dégâts se chiffreraient à plusieurs milliards de dollars » prédit Vayl Oxford, directeur du Service Domestic Nuclear Detection au sein du Ministère (américain de la Sécurité intérieure) … ». Cette information de Reuters a trait aux menaces d’attaques et d’utilisations d’armes de destruction massive contre les Etats-Unis d’Amérique. Or, les pourvoyeurs en uranium destinés a la fabrication de ces armes ne sont autres que ces « Dirigeants politiques d’Etats étrangers » qui abusent de leurs excellentes relations avec les plus hautes Autorités américaines pour couvrir leur implication extrêmement rémunératrice dans la contrebande de l’uranium congolais.

Dans cette effroyable affaire de contrebande d’uranium congolais, le pire réside aussi dans l’affectation des deux milliards de dollars qui auraient été payés par les réseaux terroristes et criminels étrangers. Outre la part du lion perçue par les Chefs d’Etats étrangers qui contrôlent l’Appareil d’Etat congolais, une très maigre portion de ces milliards de dollars a servi au financement de la campagne électorale des membres de la nébuleuse « AMP » opérant comme une appendice de la très fameuse « Fondation LD Kabila ». Fort malheureusement, c’est dans univers que vous, M. Gizenga, avez fait le choix d’ouvrer.

J’aimerais indiquer que les sommes d’argent que vous avez perçues et les facilités qui vous ont été gratifiées par « l’AMP », ne pourront jamais suffire ni à alléger ni à mettre fin aux quarante six années d’enfer endurées par les populations de Gungu, par les habitants de la ville de Kikwit tombée en ruine, par les hommes, femmes et les enfants congolais de l’ancienne province du Kwilu, dans l’actuelle province du Bandundu et également dans toutes les autres provinces congolaises.

Permettez, M. Gizenga, que je partage avec vous la leçon que j’ai tirée de ma lecture des faits les plus importants des quarante-six dernières années de la vie nationale congolaise et de l’histoire post-coloniale de notre pays, la République Démocratique du Congo :

Quelles que soient les masses d’argent disponibles dans les caisses de l’Etat congolais en faillite totale et quel que soit le nombre d’illustres Dirigeants étrangers qui, comme Mr Louis Michel, déclarent soutenir votre « AMP »,- vous, Antoine Gizenga, et l’ensemble de votre coterie politique « AMP »,- vous êtes condamné d’avance à l’échec total. Votre inéluctable échec a pour cause principale votre système politique ou encore votre mode de gouvernement qui prévaut au niveau de « l’AMP » et de vos mentors étrangers : c’est dire que votre trahison, Mr Antoine Gizenga, ne pourra que contribuer à aggraver au plus haut point les maintes souffrances physiques et morales occasionnées au Peuple congolais par les cinq dernières années de règne du faisant fonction de « Chef de l’AMP », votre actuel « Candidat à la présidence de la République Démocratique du Congo. »

De ce qui précède, permettez, M. Gizenga, que je vous demande d’éclairer la lanterne du Peuple congolais sur quelques faits des plus déterminants de la vie du Peuple et de la Nation congolaise ; il s’agit notamment des questions ci-après : préalablement à la conclusion de votre acte d’allégeance et de soumission, M. Antoine Gizenga, à ladite « AMP », aviez-vous été informé des questions extrêmement graves portant notamment sur les affaires suivantes :

1- le rôle principal joué par vos partenaires de « l’AMP » et leurs mentors étrangers dans la contrebande de l’uranium congolais vendu aux réseaux terroristes et criminels étrangers ;

2- l’impression par les imprimeries sud-africaines du surplus de quelques millions de bulletins de vote injectés dans les urnes des candidats aux élections presidentielles cooptés par le groupe d’intérêts étrangers liés aux réseaux terroristes étrangers investis dans l’achat d’uranium congolais ;

3- le point de vue retenu par l’Agence d’information Reuters indiquant que : « Un engin nucléaire improvisé serait dévastateur, (provoquant) des milliers de victimes potentielles et (…) les dégâts se chiffreraient à plusieurs milliards de dollars » ?

La lecture de ma présente Lettre ouverte devrait vous aider à vous convaincre qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Et que vous avez encore le temps de vous ressaisir et de revenir à la raison, car à défaut de le faire de votre propre initiative, il appartiendra au Peuple congolais de vous y contraindre. Cependant, je demeure encore convaincu que vous ne tarderez pas à dénoncer votre acte d’allégeance et de soumission à « l’AMP », privilégiant ainsi le respect qui, jusqu’à ce jour encore, est dû à votre personne, M. Antoine Gizenga, à votre âge avancé, et surtout à votre implication aux côtés de Patrice Emery Lumumba, Joseph Kasa-Vubu, Pierre Mulele, Joseph Okito, Maurice Mpolo et autres Patriotes congolais dans la lutte martyre pour la conquête de la légitimité du Peuple congolais et dans la restauration de la Souveraineté nationale congolaise.

Permettez que je suspende à ce stade la rédaction de cette première d’une série de « Trois Lettres ouvertes » que je me propose de vous adresser durant les trois prochaines semaines.

Recevez ma parfaite considération.
Que Dieu bénisse et protège son Peuple en République Démocratique du Congo

Jacques Matanda ma-Mboyo Kudia-Kubanza
Défenseur des droits humains, Combattant de la liberté et
Militant de base de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS)